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Grève à Port-au-Prince, pas pour les taxi-motos

Feb. 1, 2021, 12:36 p.m.

Port-au-Prince, le 1 février 2021. Les activités étaient pratiquement au point mort dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, pour ce lundi 1 février 2021, au premier des deux jours de grève générale lancée pour dénoncer la recrudescence de l’insécurité, notamment la multiplication des cas d’enlèvement contre rançon dans le pays.La plupart des banques commerciales, des supermarchés et des stations d’essence n’avaient pas fonctionné et le transport en commun paralysé. Dans les gares de Pétion-Ville, de Gérald Bataille et de Portail Léogane, rares étaient les véhicules de transport en commun.Les routes étaient pratiquement vidées, quelques rares voitures privées s’y aventuraient. Sur l’autoroute de Delmas, au Boulevard Toussaint Louverture (route de l’aéroport) et au Boulevard Jean-Jacques Dessalines (Grand Rue), le décor n’était pas différent. Les écoles, les universités ont aussi fermé leurs portes.Si le commerce formel n’a pratiquement pas fonctionné, on ne peut pas dire autant pour le secteur informel et les chauffeurs de taxi-motos.En Effet, beaucoup d’activités ont été constatées chez les marchands ambulants et au niveau de plusieurs marchés publics de la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Commerçants, détaillants et acheteurs se croisaient et vaquaient normalement à leurs activités.Le constat était beaucoup plus frappant chez les chauffeurs de taxi-motos, En l’absence des véhicules de transport en commun (camionnette, bus, entre autres), les motards ont su tirer leur épingle du jeu.Toutes les stations de moto-taxis visitées par une équipe de Vant Bèf Info (VBI) étaient bondées de motards et dans les rues de la capitale, nombreux étaient les citoyens qui circulaient à motos pour vaquer à leurs activités.Le secrétaire général de la Confédération des Travailleurs Haïtiens (CTH), Paul Loulou Chéry a dénoncé ce qu’il appelle une « récupération politique » de ce mot-d’ordre de grève. Il appelle les syndicalistes qui avaient lancé ce mouvement à bien réfléchir.En général, lorsque le transport en commun est en grève, ce n’est pas pour en tirer des dividendes politiques, a-t-il dit, faisant remarquer que plusieurs secteurs qui disent appuyer ce mot-d’ordre de grève en profitent pour réclamer le départ du président.Vant Bèf Info (VBI)