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Le Nouvelliste

Arrêt de travail de l’ANAMAH pour protester contre l’insécurité

March 12, 2020, midnight

L’Association nationale des magistrats haïtiens a entamé un arrêt de travail de trois jours en vue de protester contre les affres de l’insécurité qui mettent en danger la vie des magistrats. « Nous lançons un arrêt de travail pour exiger que des mesures soient prises afin que les autorités garantissent la sécurité dans le pays, particulièrement celle des magistrats que l'on compte parmi les victimes », a fait savoir le juge Jean Wilner Morin au journal. En effet, début janvier 2020, a rappelé le magistrat, le juge de paix suppléant de Ganthier, Antoine Luccius, a été abattu à Tabarre 52, vers 10 heures du matin, alors qu'il rentrait chez lui à moto. Dans l’intervalle, les magistrats David Leblanc et Elismé Mesmer ont été victimes d'une tentative d’enlèvement. À cette liste s’ajoute le juge Durin Junior Duret, juge à la cour d’appel de Port-au-Prince et représentant des cours d’appel de la République au CSPJ.  Le magistrat de la cour d’appel a été agressé physiquement lundi dernier par des agents de la police, à Delmas 49. Le véhicule affecté au service du conseiller du CSPJ a même été endommagé. Par ailleurs, le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire a déploré des attaques perpétrées à l’encontre d’autres membres du pouvoir judiciaire. « Les magistrats Bernard Saint-Vil, doyen du tribunal de première instance de Port-au-Prince ; Jean-Étienne Mercier, ex-conseiller au CSPJ et juge d’instruction au tribunal de première instance de Port-au-Prince ; David Leblanc, juge suppléant au tribunal de paix de Tabarre à Croix-des-Missions ; Jean Bellot Donissaint, juge suppléant au tribunal de paix de Delmas », tels sont les magistrats victimes des mouvements de protestation du lundi 9 mars 2020.