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Le Nouvelliste

En République dominicaine, recherche des solutions pour Haïti

Dec. 2, 2019, midnight

La crise politique que traverse Haïti en ce moment ne peut plus être l'affaire des États-Unis, d'Haïti et de la République dominicaine uniquement, a laissé entendre l'ambassadeur américaine en République dominicaine, Robin Bernstein, dans des propos relayés par le quotidien Listin Diario le 28 novembre dernier.  La diplomate américaine se dit favorable à une plus grande implication multilatérale face à la crise en Haïti, notamment de la part de l'Union européenne, et aussi à une plus large participation de l'Organisation des États américains (OEA). « Sans une intervention de tout le monde dans ce dossier, la situation en Haïti ira en s’aggravant », a prédit la diplomate américaine, précisant que son pays a déjà fait le premier pas en accordant une aide alimentaire à Haïti via l'Agence américaine pour le Développement international (USAID). À en croire le Listin Diario, l'ambassadeur Bernstein a l'intention de rencontrer son homologue accréditée en Haïti, Michèle Sison, autour de la situation difficile que traverse le pays, dans un premier temps et de réunir, dans un second temps, les membres du secteur privé des deux pays de l'île à Miami afin de trouver une solution de sortie crise à Haïti. Pour l’ambassadeur américain, qui voit d'un bon œil l'implication du secteur privé dans la quête de solution à la crise haïtienne, un dialogue à Miami avec la Chambre de commerce haïtienne, des représentants du secteur privé d’Haïti, de la diapora, de la République dominicaine et son homologue, Michèle Sison, constitue une première étape nécessaire. Deux jours plus tard, soit le 30 novembre dernier, le Listin Diario ouvre ses colonnes à Edmond Mulet qui y étale ses solutions à même, selon lui, de gommer la crise haïtienne. Pour pallier ladite crise, Edmond Mulet, ancien chef de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), recommande deux actions spécifiques en Haïti. La première et la plus urgente, selon lui, consiste à venir à bout de la crise humanitaire actuelle en mobilisant les forces nécessaires pour garantir l'acheminement de l’aide alimentaire à la population.   La deuxième, qu'il considère importante, est l'organisation d'une conférence internationale sur Haïti, à laquelle participeraient les pays d'Amérique latine, l'Union européenne, le Canada, les États-Unis, la France et l'Espagne, et à l'issue de laquelle des décisions seront prises. Sur le plan humanitaire, il est d'avis que le US Southern Command doit arriver, par hélicoptère, avec ses forces militaires pour s’y installer, afin de prendre les mesures urgentes qui s'imposent à l’heure actuelle pour donner à manger à tous ces gens. « Pour le moment, il faut agir immédiatement, je ne vois personne d'autre ayant la capacité logistique de le faire », a-t-il déclaré.  En ce qui concerne la conférence internationale, suggère-t-il, l'ONU a le pouvoir de promouvoir des initiatives, mais à la demande de certains États. Il a indiqué que 5 cinq missions des Nations unies avaient été déployées au cours des 30 dernières années en Haïti, à chaque fois pour stabiliser le pays. Pour Edmond Mulet, cette situation ne peut plus durer, car les missions onusiennes ne peuvent plus se payer le luxe de faire ce va-et-vient incessant. C'est pourquoi il réclame un mandat exécutif de 20 ans pour les Casques bleus à défaut d'un mandat de paix et de sécurité comme par le passé. Source Listin Diario