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Le Nouvelliste

Un accord entre la DINEPA et la CNDDR pour réaliser des projets dans des quartiers chauds

Nov. 12, 2019, midnight

La Direction nationale de l’eau potable et de l’assainissement (DINEPA) et la Commission nationale de désarmement, de démantèlement et de réinsertion (CNDDR) ont signé un protocole d’accord ce mardi, ce dans le cadre d’une médiation et d’un accompagnement pour la réalisation d’activités d’ingénierie sociale en prélude à la mise en branle des travaux de l’Ossature Ouest du Programme EPA de Port-au- Prince III. Ces projets seront exécutés dans les zones notamment Bolosse, Martissant, Fontamara, Bizoton, Thor, Arcachon, Diquini et Mariani et aussi à Cité Soleil.  À travers cet accord, la Commission nationale de désarmement, démantèlement et de réinsertion (CNDDR) s’engage notamment à fournir à la DINEPA un appui quotidien et continu lors de la réalisation des travaux de l’Ossature Ouest du Programme EPA Port-au-Prince III. Selon le document du protocole, cet appui de la CNDDR facilitera sans encombre l’exécution des travaux dans les zones de Bolosse, de Martissant, Bizoton, Thor, d’Arcachon, Diquini, Côte-Plage et Mariani. L’appui de la CNDDR facilitera également l’accès aux parties prenantes au programme, notamment le personnel de la DINEPA et celui des entreprises EPA qui auront à fréquenter les zones suscitées. Le directeur général de la DINEPA a mis en avant les difficultés rencontrées par ses techniciens et des firmes qui interviennent dans ces zones pour justifier cet accord. « Nous avons lancé, à l’aide des bailleurs, des marchés pour réaliser des travaux d’infrastructure hydraulique dans la zone s’étendant de la 1re avenue Bolosse à Mariani. Ces installations datent de plus de 50 ans. Mais nous avons des difficultés pour les rénover. Ces marchés, évalués à plus de 8 millions de dollars, restent jusque-là infructueux. Les entrepreneurs n’y participent pas à cause notamment de l’environnement sécuritaire de ces quartiers qui n'est pas favorable », fait-il remarquer.  Guito Édouard a poursuivi en soulignant que chaque quartier présente sa complexité. « Certains peuvent toujours dire que ces zones sont contrôlées par des bandits. Au niveau de la DINEPA, nous n’utilisons pas ce qualificatif. Avant de réaliser un projet, la DINEPA applique les techniques d’ingénierie sociale. Ce, avant, pendant et après l’exécution. Parce qu’il faut expliquer à la population locale la valeur significative de l’initiative pour avoir sa compréhension et s’assurer de sa collaboration. La CNDDR expliquera aux leaders communautaires la valeur de ce projet », détaille-t-il. Jean Rebel Dorcéna, membre de la CNDDR, se félicite de la signature de ce protocole d’accord avec la DINEPA. « Il s’agit du volet réinsertion de notre commission. Nous avons débuté les négociations avec les trois groupes de Martissant. La gloire ne nous revient pas mais aux populations de ces quartiers qui souffrent depuis longtemps. Nous demandons la collaboration de tous pour la réussite de ce projet dans ces quartiers », a-t-il fait savoir.  Pascal Adonis, un directeur technique de l’institution, a souligné que ce projet va faciliter deux points de production à alimenter, 3 réservoirs sur une distance de 20 kilomètres. « Ce projet est subdivisé en 3 tronçons : le tronçon 1 de 7 km, allant du réservoir de Mariani au carrefour de Diquini 63 et boulevard Jean-Jacques Dessalines ; le tronçon 2 de 7.1 km, allant du tunnel de Diquini jusqu’au carrefour de 1re avenue Bolosse et Boulevard Jean-Jacques Dessalines ; et le tronçon 3 s’étendant du réservoir de Bolosse au réservoir de Bel-Air. Il y aussi le tronçon 4 s’étendant de carrefour Moderne à la rue Jeannot en passant à proximité de la mairie de Carrefour. Il y a une ligne du tronçon 2 qui alimentera haut Fontamara, TiBwa et Grand-Ravine », détaille-t-il. Pascal Adonis a indiqué que ce projet financé par la BID à hauteur de 10 millions de dollars sera réalisé dans une durée de 24 mois.