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Le Nouvelliste

Manifestations de Fantom 509 : « la violence doit être punie, châtiée et éradiquée… », dixit le ministre de la Justice

Sept. 14, 2020, midnight

Port-au-Prince et les zones avoisinantes ont connu le lundi 14 septembre une journée de tension. La circulation de véhicules, les activités scolaires et commerciales ont été paralysées dans certaines zones. Les membres de l’organisation Fantom 509, composée en grande partie de gens qui se réclament de la police, ont à nouveau gagné les rues pour exiger la libération du policier Jean-Pascal Alexandre emprisonné depuis environ huit mois. Dans un communiqué publié le lundi 14 septembre, le ministre de la Justice et de la Sécurité publique déplore les actes de violence orchestrés dans la journée du samedi 12 septembre 2020. Me Rockfeller Vincent a dit constater « que les actes de banditisme sont mis à profit par des déviants qui tentent de terroriser la population et qui essaient de faire un amalgame dans la revendication de certains policiers. Il appelle ces derniers à se démarquer de ces comportements antisociaux et antidémocratiques qui corrodent la stabilité du pays, autant qu’ils fragilisent les efforts de progrès tant individuels que collectifs. » « Maïtre Rockfeller Vincent croit fermement que la violence ne peut pas être un mode d’expression et qu’elle doit être punie, châtiée et éradiquée par la force de la loi. Il lance un appel au calme et à la vigilance citoyenne tout en instruisant la Police nationale d’Haïti et les parquets compétents à œuvrer   hâtivement pour sanctionner tous fauteurs de troubles », lit-on dans le communiqué. Le ministre de la Justice a exhorté la population à ne pas céder à la panique « car les forces de l’ordre sont à pied d’œuvre afin de ramener la paix et la stabilité dans les rues de la capitale », a-t-il promis. Les membres de Fantom 509 ont fait savoir qu’ils ne vont pas laisser les rues tant que leur frère d’arme, Jean-Pascal Alexandre ne sera pas libéré. En uniforme de police et encagoulés, ces policiers annoncent qu’ils seront plus violents dans leurs mouvements de protestation jusqu’à ce qu’ils obtiennent gain de cause. Samedi dernier, le commissaire du gouvernement avait dû libérer rapidement les cinq policiers de l’UDMO chargés de surveiller la résidence du bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, assassiné le vendredi 28 août dernier.