Le Nouvelliste
Selon le sénateur Patrick Leahy : « 7 février marque la fin du mandat du président Moïse»
Feb. 6, 2021, midnight
Le sénateur démocrate Patrick Leahy, 80 ans, doyen d’âge et président pro tempore du Sénat des Etats-Unis a indiqué que « 7 février marque la fin du mandat du président Moïse», dans un tweet posté ce samedi 6 février 2021. Il a descendu en flamme le président Moïse. « Le pays se trouve dans un pire état qu’avant ses débuts avec une pauvreté rampante, la corruption et la violence des gangs dans laquelle le gouvernement est complice », a soutenu le sénateur Patrick Leahy, qui s’est fendu d’un appel. « Les Etats-Unis devraient rejoindre l’appel à une transition inclusive représentant le peuple Haïtien », a-t-il dit. Le tweet du sénateur Leahy intervient un jour après que l’appui du département d’Etat, en charge de la diplomatie Américaine, au maintien du président Moïse au pouvoir jusqu’au 7 février 2022, contrairement à la position exprimé par des forces d’Haïti et l’opposition politique. « Conformément à la position de l'Organisation des Etats américains sur la nécessité de poursuivre le transfert démocratique du pouvoir exécutif, un nouveau président élu devra succéder au président Jovenel Moïse au terme de son mandat, le 7 février 2022 », a déclaré Ned Price, porte-parole de la diplomatie américaine. Selon Washington, la population Haïtienne "mérite d'avoir le droit d'élire ses dirigeants et de restaurer les institutions démocratiques d'Haïti". "Les Etats-Unis continuent de maintenir que l'Etat haïtien doit faire preuve de retenue dans ses prises de décrets", avait ajouté M. Price, en appelant M. Moïse à recourir à ce pouvoir d'abord et avant tout dans l'objectif de restaurer le fonctionnement démocratique du pays. Fin décembre 2020, trois congressmen Andy Levin, Albio Sires et Gregory Meeks, respectivement membres et prochain président de la commission des Affaires étrangères du Congrès américain, s’étaient exprimés en faveur « d’une transition crédible menée par des Haïtiens pour retourner à l’ordre démocratique ». « Quand le 117e congrès sera convoqué, supporter les acteurs démocratiques en Haïti sera la première priorité de ce comité. Nous travaillerons urgemment avec l’administration à venir de Biden pour développer la politique des États-Unis qui priorise les droits et aspirations du peuple haïtien et un support à une transition crédible menée par des Haïtiens pour retourner à l’ordre démocratique », pouvait lire dans ce communiqué, rendu public le 22 décembre 2020. « Nous impliquerons des alliés et des institutions internationaux pour coordonner une stratégie multilatérale pour aborder la crise actuelle en Haïti et poursuivre les officiels haïtiens ayant commis des violations des droits humains et des actes de corruption », selon le communiqué de ces congressmen qui disent observer ce qui se passe en Haïti « avec une préoccupation grandissante ». « Le président haïtien, Jovenel Moïse, poursuit avec ses procédés de plus en plus autoritaires en publiant une série de décrets récents, dont celui créant de manière extraconstitutionnelle une force « d’intelligence » domestique. Ses dernières actions rappellent un passé d’abus anti-démocratique subis par le peuple haïtien, incluant la période de la dictature des Duvalier », selon ces parlementaires américains. Contrairement, depuis le début de 2021, l’ONU, le Core Groupe, l’OIF supportent l’organisation des élections programmées par le CEP du président Jovenel Moïse, installé sans prêter serment, en violation de la constitution de 1987 que l’Exécutif veut changer via un referendum. Le projet de constitution se propose de changer de régime politique et octroie des pouvoirs exorbitants au président de la République. Fin décembre également,le département du Trésor des Etats-Unis avait annoncé des sanctions contre deux officiels de l’administration Tèt Kale et le chef du G9. Le communiqué du département du trésor avait indiqué les gangs, avec le support de « politiciens haïtiens », « répriment des opposants politiques dans des quartiers de Port-au-Prince connus pour leur participation à des manifestations anti- gouvernementales ». « En échange des attaques perpétrées pour créer l’instabilité et le silence au sein de la population de Port-au-Prince qui demande une amélioration de ses conditions de vie, les gangs reçoivent de l’argent, la protection politique et assez d’armes les rendant prétendument plus armés que la Police nationale d’Haïti. En novembre 2018, l’attaque de La Saline a fait au moins 71 morts et plus de 400 maisons détruites. Au moins 7 femmes ont été violées par les gangs armés. Les gangs ont déplacé des victimes, incluant des enfants, de leurs maisons, les ont trainés dans les rues pour les exécuter. Les corps ont été brûlés, démembrés et ont été donnés à manger à des animaux », pouvait dans le communiqué du département du Trésor des Etats-Unis. Le président américain Joe R. Biden, en présence d’employés du Département d’Etat, a annoncé jeudi 4 février 2021, que les Etats-Unis vont « encore se remettre debout pour la démocratie et les droits humains à travers le monde ». Le nouveau président américain a voulu souligner que la diplomatie et de retour. Roberson Alphonse