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Haïti-Rép. Dom. : Cinq ans après l’arrêt raciste TC 168-13, les victimes toujours aux abois
Sept. 26, 2018, midnight
P-au-P, 26 sept. 2018 [AlterPresse] --- Le flou persiste encore sur l’avenir des personnes dénationalisées, cinq ans après la sentence jugée discriminatoire TC 168-13 prise par la Cour constitutionnelle dominicaine contre des milliers d’étrangers dont des Dominicaines et Dominicains d’origine haïtienne en situation irrégulière en République Dominicaine.« Il est urgent que l’Etat dominicain reconnaisse l’existence des problèmes générés par la sentence TC 168-13 », adoptée le 23 septembre 2013, souhaite le Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr), dans une note dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.Les autorités dominicaines doivent apporter des solutions efficaces et durables, respectueuses des droits fondamentaux de la personne, recommande-t-il.Cet ’’arrêt génocidaire, arbitraire et discriminatoire’’, selon le Garr, a rendu apatrides plus de 133 mille Dominicaines et Dominicains d’origine haïtienne, avait indiqué un rapport publié en 2015 par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (Hcr).Le Garr dénonce la loi de naturalisation 169-14 de l’administration du président Danilo Medina qui ne fait que compliquer davantage la situation des victimes, à cause de son caractère restrictif en termes de droits humains alors qu’elle était censée venir améliorer leur sort.Après un moratoire accordé aux ressortissants concernés, le Plan national de régularisation des étrangers (Pnre) a finalement pris fin le 26 août dernier.L’expulsion massive des Haïtiens qui n’ont pas été inscrits ou acceptés dans le Pnre pourrait avoir des conséquences économiques négatives pour les secteurs dans lesquels ils travaillent, avait mis en garde le Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa), en août dernier. [emb gp apr 26/09/2018 14 :40]