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Le Nouvelliste

D’abord la fraternité humaine

April 8, 2020, midnight

Nous avons la ferme conviction qu’un nouvel ordre mondial politique, économique et social va s’imposer ou se dessiner, en raison des calamités et épreuves subies par les sociétés, conséquemment à la propagation du Coronavirus. Du moins, nous sommes convaincus que les diverses et nombreuses leçons à tirer de l’impuissance des États, même les plus avancés, face à la propagation rapide et incontrôlable de la pandémie du Covid-19 et de la débâcle subséquente, doivent inéluctablement porter toutes les sociétés à adopter une nouvelle forme organisation qui puisse remettre l’homme, la femme, au centre des actions, des intérêts, des préoccupations ; qui puisse considérer la personne humaine, dans le respect des valeurs morales universelles et fondamentales ; qui puisse favoriser la solidarité, la discipline, l’entraide, le respect de l’autre, la convivialité entre les humains. Cette nécessité d’un nouvel ordre de choses mondial a renforcé, dans notre société, en particulier, l’idée d’un «changement de système», revendiquée, violemment, par divers secteurs de la vie nationale, l’idéed’une «dernière transition» vers une organisation politique moins individualiste, vers une société moderne, démocratique. Dans le cas particulier de notre société, se pose la nécessité d’une fraternité qui puisse transcender les différences, les particularismes, les pigmentations de la peau, les origines sociales, les querelles séculaires, les croyances religieuses, les appartenances idéologiques ; qui puisse tempérer la cupidité, l’égoïsme, l’arrogance, la suffisance, la vilénie, la méchanceté des uns ; qui puissetarir toutes les sources d’iniquités, d’aigreur, deressentiments, de misère, de calamités des autres. Doit, désormais, souffler sur notre société cet esprit de fraternité qui renvoie à une nouvelle vision de soi-même et de l’autre, qui nous rapproche l’un de l’autre dans la solidaritédevant faire, de nous tous, des frères et sœurs d’une même patrie, poursuivant un destin commun, dans une communauté d’intérêts. C’est le pari que veut gagner le Rassemblement des démocrates, nationaux, progressistes (RDNP), quand il fait appel à tous les citoyennes et citoyens de bonne foi, de bonne volonté et de bon commerce pour qu’ils expriment leur engagement politique, qu’ils mènent des actions patriotiques pour le relèvement de la Nation, pour la régénération de la société. Les attaques guerrières et meurtrières, lancées par le Covid-19 sur l’ensemble des individus de la planète, attestent, non seulement, de la fragilité de l’être mais surtout, de la représentation physique de l’unité de l’humanité et, donc, de la nécessaire, voire même, de l’obligatoire fraternité humaine. S’il en est tel, la société haïtienne, dans son ensemble, doit pouvoir introniser la différence entre la course individuelle ou individualiste vers les superfluités terrestres et la joie, le bonheur, la félicité que procure la vie communautaire, solidaire et fraternelle. Autant que le confinement, la distance, le respect strict des consignes, le port d’un masque sont nécessaires à stopper la propagation du Coronavirus, autant que le rassemblement des citoyennes et citoyens, la conjugaison des forces, la main tendue, le coude à coude, la fraternité, la solidarité, s’imposent comme nécessaires, voire même, obligatoires, pour sortir,Haïti, de l’abîme de la mauvaise gouvernance, de la corruption, des querelles sans grandeur, de l’impéritie, de la misère, de la commisération internationale. Ce ne sont pas des discours ni des vœux pieux. C’est la reconnaissance d’une crise sociétale - aussi puissante, moins létale et moins expéditive que le Covid-19 - à laquelle il faut, au prix de grands sacrifices, vite juguler, en trouvant, proposant etadministrant de grands remèdes. Ce sont des réflexions que nous inspirent le désarroi, l’aveu d’impuissance, la déroute de l’État, quand il s’agit de faire face à la moindre catastrophe, en raison de l’instabilité politique, de la faiblesse institutionnelle, de l’irresponsabilité des dirigeants du pays, beaucoup plus que du manque de ressources financières, économiques, matérielles et humaines. Il faut, désormais, trouver les raisons évidentes de juguler cette crise politique permanente, cette crise institutionnellerécurrente, cette crise économique chronique,cette crise spirituelle insidieuse et latente, incluant une forme de corruptionavancée des mœurs, de confusion parfaite des valeurs. Loin de nous démobiliser, nous du RDNP,prenons le temps de mesurer l’étendue du travail à faire et prescrivons, aux nationaux, démocrates et progressistes, l’engagement politique et patriotique comme seul remède efficace contre les nausées et le découragement de la situation actuelle, contre la déchéance de notre pays, contre la dégénérescence de notre société. La propagation du Coronavirus nous enseigne que, s’il y a un lieu sûr pour se confiner, c’est «chez soi». Lakay se lakay. Il s’avère, donc, primordial de construire Haïti de sorte que tous ses filles et fils puissent vivre en communion, dans la solidarité, dans la fraternité, au-delà des particularismes, des différences… C’est l’ambition du projet de sociétédu RDNP : «Changer la vie en Haïti», s’articulant autour de politiques publiques mettant les citoyennes et citoyens au centre des préoccupations, actions et intérêts de l’État. Ensemble, Ensemble, ensemble, jusqu’à la victoire finale. Met men, pran desten nou anmen. Eric Jean Baptiste Secrétaire Général du RDNP