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Le Nouvelliste

Insécurité : Jovenel Moïse menace les auteurs intellectuels de l’insécurité

Jan. 28, 2020, midnight

Les moments de panique suite aux rafales d’armes, les assassinats, les vols n’ont pas laissé insensible le chef de l’État. En marge d’une remise de chèques à des femmes entrepreneuses dans le cadre du programme ONA femmes, au Palais national, d’un ton menaçant Jovenel Moïse promet la foudre à « ceux qui tiennent les commandes de l’insécurité, c'est-à-dire les auteurs intellectuels » des crimes odieux dans le pays. « Nous ne voulons pas de l’insécurité ni de chaos dans le pays », a martelé le président Jovenel Moïse, qui dit vouloir améliorer le climat sécuritaire du pays. « À ceux qui encouragent les jeunes à s’en prendre à la population : ceux qui fournissent les munitions à ces jeunes des quartiers populaires. Les cerveaux de la criminalité qui utilisent l’insécurité comme moyen de soulever le peuple contre ses dirigeants, je vous dis qu’il est trop tard. Nous allons vous mettre hors d’état de nuire », a déclaré Jovenel Moïse avant de souligner que les plus hautes autorités judiciaires et policières travaillent d’arrache-pied pour équipes les agents de la PNH afin de venir à bout des délinquants. Pour le président Moïse, les groupes armés qui opèrent dans les quartiers défavorisés ne sont pas plus coupables que les « délinquants qui habitent dans les hauteurs de Port-au-Prince ». Le chef de l'État encourage ceux qui détiennent des armes et munitions illégales d’aller les remettre à la Commission nationale de démantèlement, de désarmement et de réinsertion (CNDDR) qui a été formée pour éviter des affrontements ou qu’après leur arrestation leurs noms et visages ne soient rendus publics. « Nous sommes l’État, si vous refusez d’obtempérer, vous serez mis aux arrêts », a-t-il tranché. Dans cette intervention, Jovenel Moïse dit faire de l’insécurité une préoccupation et la sécurité des vies et des biens sa responsabilité. « Il y a des armes de gros calibre dont la PNH ne dispose pas qui sont entre les mains de ces gens, nous allons enlever ses armes en circulation et de mettre la police nationale en situation de répondre efficacement par rapport aux actes de banditisme », a annoncé le président pour faire face à la dégradation continue de la sécurité dans le pays. Entre-temps, les citoyens continuent d’attendre des actions au plus haut niveau de l’État pour garantir leur sécurité dans les rues.