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Le Nouvelliste

Des mères et grands-mères marchent contre l'insécurité dans le pays

Nov. 26, 2020, midnight

Des mères et grands-mères ont élevé la voix, lors d'une marche, pour dire qu'elles en ont marre de compter des victimes innocentes, de souffrir le martyre à cause de la disparition d'un être cher dans des circonstances macabres où les actes de banditisme défient tout semblant d'ordre dans le pays. Cette marche symbolique d'une trentaine de jeunes mères et femmes du troisième âge contre l'insécurité a été organisée à l'initiative d'un groupe de jeunes de la société civile autour d'un slogan : « Ann di non » Les mères et grands-mères qui voulaient exprimer leur ras-le-bol par rapport aux actes d'insécurité dans le pays ont débuté leur marche, le mardi 25 novembre, devant les locaux de ONU-Femmes. L'endroit est significatif, selon les explications de Marguerite Rigaud, car c'est l'organisme des Nations unies qui s'occupe de la promotion des droits de la femme quand on considère que pas mal de femmes sont victimes de l'insécurité ces derniers jours.  « Des jeunes femmes comme Évelyne Sincère et dans les quartiers populaires sont constamment victimes d'enlèvement, de viol et d'autres formes de violence ainsi que d'assassinat. Aussi on a l'impression que le pays n'est pas dirigé. L'État est absent. Nous sommes tous confrontées à ce problème, c'est à nous de dire non à cette vague de violence », a déclaré Mme Rigaud.  Accompagnées d'agents de l'Unité départementale de maintien de l'ordre, les mères et grands-mères ont marché jusqu'aux locaux de l'Office de protection du citoyen (OPC) pour délivrer un ultime message. Elles ont fait savoir que cette situation d'insécurité ne peut plus durer. Elle est source d'incertitude pour des milliers de jeunes qui ne veulent que quitter le pays pour d'autres cieux, même si leurs conditions de vie ne smélioreront.