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Le Nouvelliste

Un syndicat à la PNH, le directeur général menace de sanctionner les membres

Feb. 10, 2020, midnight

Le directeur de la Police nationale d'Haïti (PNH) a réagi sur la situation de tension qui régnait dans les parages de l’Inspection générale vendredi dernier en marge de la convocation le 7 février dernier de la policière Yanick Joseph, porte-parole du Syndicat de la Police nationale d'Haïti (SPNH). Alors qu’elle sortait de l’audition avec la police des polices, des détonations ont été entendues dans les parages de l’institution. Dans une note de presse publiée le 8 février dernier, le numéro un de la PNH, Rameau Normil, a dénoncé des actes de violence et de vandalisme qui ternissent l’image de l’institution qu’il dirige.  « La direction générale a appris avec stupéfaction que suite à la convocation de la policière Yanick Joseph par l’IGPNH, un groupe d’individus, dont certains encagoulés et des policiers se réclamant d’un mouvement syndical, d’ailleurs non reconnu par la loi et interdit par les règlements, ont pénétré de force dans l’enceinte de l’institution et agressé tant verbalement que physiquement le personnel. Détruisant matériel et équipements de l’institution, ces mêmes individus se sont également attaqués à l’intégrité physique des membres de la population, s’attaquant aux véhicules se trouvant dans les parages », a fait savoir le DG de l’institution dans sa note.  Rameau Normil a annoncé que ces actions ne resteront pas impunies. « Dans le souci de préserver l’intégrité morale de l’institution policière, la discipline de sa marche et la cohésion institutionnelle et de maintenir l’ordre public, tous les auteurs et complices de ces actes de violence et de vandalisme qui constituent de graves infractions pénales, outre les sanctions administratives, seront poursuivis et amenés devant les tribunaux compétents pour répondre de leurs forfaits », a-t-il averti. Le directeur Normil, qui estime que ces actions entachent l’image de l'institution, a assuré que la direction générale mettra tout en œuvre pour préserver la neutralité politique et la discipline que requiert son fonctionnement. Des coups de feu ont été entendus au bas de Delmas vendredi dernier alors que la policière Yanick Joseph sortait d’une audition de l’Inspection générale. En effet, des policiers venus supporter l’égérie de ce mouvement syndical ont tiré en l’air en signe de contentement parce qu’ils craignaient que la porte-parole fasse l’objet de mesures conservatoires après son audition. « Il y avait des rumeurs selon lesquelles son arme de service et son badge avaient été confisqués après l’audition. En la voyant sortir avec badge et arme, on a explosé de joie », a fait savoir un policier. Selon des témoins, les supporteurs de Yanick Joseph, dont certains encagoulés, ont tagué SPNH sur des véhicules de l’IGPNH et d’autres véhicules qui ont emprunté cette artère.  À sa sortie de l’audition, Yanick Joseph, euphorique, a indiqué que l’Inspection générale avait envisagé contre elle des mesures conservatoires. « Ils n’ont pas de provisions légales pour le faire. Je n’ai que trois endroits où je passe mon temps, chez moi, au travail et à l’école. Je ne suis pas auteure de kidnapping, de massacre, de trafic de drogue [...] », a-t-elle déclaré.