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Le Nouvelliste

La proposition commune de sortie de crise de l'opposition se heurte à des difficultés

Jan. 28, 2021, midnight

Depuis plusieurs semaines, les  principales organisations politiques de l'opposition multiplient les rencontres en vue de trouver une proposition commune de sortie de crise en guise d'alternative à un éventuel départ du président de la République le 7 février prochain. Les discussions se heurtent à des difficultés d'ordre technique. «Nous essayons de résoudre les difficultés», a fait savoir au Nouvelliste Jean-Charles Moïse, responsable du Parti politique Pitit Dessalines. Jour J-10 avant le 7 février 2021. Une course contre la montre pour l'opposition dans sa quête de proposition commune de sortie de crise et présenter à la population une alternative au chef de l'État. «80% des organisations politiques sur la table sont d'accord pour trouver le remplaçant de Jovenel Moïse à la Cour de cassation. Je pense que d'ici ce vendredi on devrait aboutir à un document final. Le seul petit problème qu'il y avait existait entre les signataires de l'accord du 21 août et la Direction politique de l'opposition démocratique», a confié jeudi au journal Jean-Charles Moïse. Pour sa part, Edmonde Supplice Beauzile, membre de la Direction politique de l'opposition démocratique, a fait savoir au journal qu'il y a déjà un document semi-final. «Le document final sera prêt vendredi», a-t-elle dit.  «Nous avons fait le maximum d'efforts pour trouver un consensus», a ajouté Madame Beauzile, tout évitant de parler dans la presse des difficultés rencontrées au cours des discussions entre les différents goupes de l'opposition. «Il n'y a de divergences que sur des concepts, mais je pense que beaucoup de concessions ont été déjà faites pour nous permettre d'avancer», a souligné la présidente de la Fusion. Outre Fanmi Lavalas, d'autres organisations politiques de l'opposition estiment qu'on devrait aller chercher ailleurs le remplaçant du président de la République avant le 7 février prochain. D'autres sources proches des discussions entre les groupes politiques de l'opposition ont confié au journal que les négociations pour aboutir à une proposition commune de sortie de crise avant le 7 février 2021 se heurtent à de sérieuses divergences entre les membres de l'opposition. Parallèlement, le président Jovenel Moïse continue d'avancer seul dans ses projets unilatéraux de changer la Constitution et d'organiser des élections générales cette année. Pour lui, la transition signifie « tout pour moi, rien pour les autres… » « Asseyons-nous pour conclure un accord politique et mettre le pays en mode élections », a-t-il fait savoir. « Je suis prêt pour un accord politique, quelle que soit sa nature. Il n’y a pas de sacrifice trop grand pour le pays. Nous sommes tous des Haïtiens, venez, nous allons nous asseoir pour remettre le pays sur les rails. N’oubliez pas que c’est moi qui dirige, je ne peux pas vous attendre. Le pouvoir s’exerce. Je vais continuer à travailler », a avancé le président Moïse tout en soulignant que son mandat prendra fin le 7 février 2022. Alors que les conditions sécuritaires du pays se dégradent de jour en jour, le Conseil électoral provisoire nommé par le président est décrié et n'inspire pas confiance, alors que la crise politique perdure, Jovenel Moïse invite ses adversaires politiques à aller aux élections...