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Haïti-Sécurité : Des réactions nuancées suite aux changements effectués au niveau de l’état-major de la police

Aug. 2, 2018, midnight

P-au-P., 1er aout 2018 [AlterPresse] --- Les changements qui ont été opérés, le mardi 31 juillet 2018, au sein du haut-état major de la Police nationale d’Haïti (Pnh), suite à une visite de courtoisie du président Jovenel Moïse à la Direction générale de l’institution policière provoquent des réactions nuancées.Rodolphe Mathurin, un expert en sécurité publique, ne voit pas d’un mauvais oeil ces changements, selon des considérations qu’il a faites dans une interview accordée à AlterPresse et AlterRadio 106.1 FM.« Il faut espérer que ces changements apportent de bon résultats, pour le pays, en matière de sécurité », souligne l’ancien cadre de la sécurité publique.Il y a d’excellents techniciens, très professionnels, qui connaissent leur métier, parmi les commissaires qui ont été permutés, fait-il remarquer.L’inspecteur général Carl Henry Boucher prend les rênes de la Direction centrale de la Police administrative (Dcpa), en remplacement de Joany Canéus.Ce dernier devient directeur central de la police judiciaire en remplacement du commissaire Normil Rameau, qui sera nommé officier de liaison à l’ambassade d’Haïti en République Dominicaine.Le commissaire Michel Ange Louis-Jeune est le nouveau porte-parole de la Pnh.Le commissaire divisionnaire Francène Moreau est promu inspecteur général, ayant pour fonction de coordonner la formation au niveau de la Pnh.Tout en étant sceptique sur les motifs de ces changements, Rodolphe Mathurin a refusé de faire une interprétation politique de la décision d’opérer ces changements." On doit éviter de tout ramener à la politique. Quoique le contexte puisse prêter à équivoque, le Président de la République est le garant de la bonne marche des institutions", a soutenu Rodolphe Mathurin.Toutefois, Rodolphe Mathurin a inscrit la visite du chef de l’État à la Direction générale de l’institution policière dans une démarche d’harmonisation entre l’Exécutif et la Pnh.Rodolphe Mathurin, qui avait vu de "l’amateurisme" dans l’arrêté du 28 mai 2018, visant à réduire l’autorité du directeur général de la Pnh, estime que Jovenel Moïse voulait se rattraper.Contacté par AlterPresse et AlterRadio 106.1 FM, le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (Rnddh), Pierre Espérance, voit, pour sa part, à travers ces changements, une opération visant à neutraliser des cadres intègres de l’institution policière.Espérance a spécialement mentionné le commissaire Normil Rameau, qui était à la tête de la Direction centrale de la police judiciaire (Dcpj). [wdb gp apr 01/08/2018 20 :00]