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Le Nouvelliste

Le président de la Fédération haïtienne de Football dément toutes les accusations d’abus sexuels portées contre lui

May 4, 2020, midnight

Le président de la Fédération haïtienne de Football, Yves Jean-Bart, a réagi aux accusations d’abus sexuels sur des jeunes footballeuses portées contre lui dans un article publié par le journal The Guardian. Dans un communiqué publié ce samedi, le président de la FHF déplore « un nouveau coup dur porté au football d’Haïti ».  Dans ce communiqué, Yves Jean Bart souligne que ses détracteurs, après avoir vainement tenté de le renverser pendant 20 ans avec des accusations de corruption, reviennent à la charge, cette fois-ci en s’adjoignant des collaborateurs étrangers, avec un dossier d’abus sexuels sur des mineures. « The Guardian’’, un journal d’Angleterre, s’est prêté au jeu des détracteurs nationaux en publiant un article sous un titre suggestif : « Haïti FA president accused of sexually abusing young female players ». ‘‘The Guardian’’ a failli à un devoir d'équilibre pour avoir tronqué dans son article les réponses de monsieur Yves Jean-Bart à la suite de son questionnaire autour de ce soi-disant dossier, et pour n’avoir pas pris le recul indispensable à toute œuvre d’objectivité », a déclaré Yves Jean Bart.  Le président de la FHF rejette en bloc les accusations du journal The Guardian. « La réalité sociologique d’Haïti, les luttes pour la liberté d’expression, le rôle de vigie des organisations de droits humains, notamment féminines, et de la presse, rendent impossible de passer sous silence « des abus sexuels sur plusieurs filles pendant 5 ans et de contraindre de nombreux parents au mutisme durant cette période. Monsieur Yves Jean-Bart réfute ces accusations d’abus sexuel et les place dans le contexte enclenché depuis 20 ans pour l’évincer de la présidence de la FHF. Dès qu’il a eu vent des premières machinations, Monsieur Jean-Bart avait sollicité du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), en date du 10 mars 2020, de diligenter une enquête autour de ce dossier. Il en avait également avisé l'instance internationale du football : la FIFA », peut-on lire dans le communiqué.  Le président de la FHF a avancé des interrogations pour démontrer la « grossièreté des concepteurs de ce dossier ». « 1- Qui sont les victimes?  N’ont-elles pas une identité et un visage ? 2- Pourquoi aucune plainte n’a été déposée par devers la justice haïtienne ? 3- Pourquoi les auteurs de l’article publié dans ''The Guardian'' n’ont-ils pas saisi la FIFA ou la CONCACAF avec les éléments qu’ils prétendent à leur disposition ? 4- Pourquoi ce dossier n’a jamais été ébruité dans la presse haïtienne? 5- Pourquoi aucune alerte n’a été donnée aux organisations des droits humains, notamment les organisations de femmes ? 6- Pourquoi c’est un journal anglais, se trouvant en Europe, qui en parle pour la première fois ? », s’interroge-t-il. Le président de la FHF a demandé à la justice haïtienne de conduire aussi une investigation. Car, soutient-il, cet affront vise, au demeurant, la réputation du football national et risque de compromettre l’avenir de centaines de jeunes issus surtout de milieux populeux. Yves Jean-Bart a également demandé à  la FIFA et à la CONCACAF, à travers  leurs instances compétentes, d’instruire sur ce dossier. Yves Jean-Bart dénonce ses détracteurs qui, selon lui, « essayent d'induire toute la société en erreur en basant leurs allégations sur un sujet de nature à soulever la passion et à attirer la sympathie à l'égard des mineures ». « Ces accusations mensongères sont aussi criminelles que les pratiques d'abus sexuel sur mineur. Le dessein des détracteurs vise à s'accaparer de la FHF sans passer par la filière des élections. Qu'ils le disent haut et fort ! Les avocats de la Fédération Haïtienne de Football (FHF), tant haïtiens qu’étrangers, sont déjà à pied d’œuvre à l'effet d'introduire des actions en justice, au moment opportun, contre les détracteurs nationaux et leurs collaborateurs étrangers », conclut le communiqué.