this used to be photo

Le Nouvelliste

UEH-URGéo-FDS : l’une des plus importantes réponses universitaires aux problèmes liés au sol en Haïti

Jan. 24, 2020, midnight

Elle est  l’une des plus importantes contributions  de l’UEH en termes de réponse à une demande d’expertise et de recherches dans le domaine des géosciences en Haïti. L’Unité de recherches en géosciences (URGéo) a été créée un an après le passage dévastateur du séisme dans le pays. L’idée a été l'oeuvre des professeurs Dominique Boisson, son actuel coordonnateur, et le professeur Jean-Francois Thimus de l’université catholique de Louvain (Belgique), au moment d’achever un « Projet interuniversitaire ciblé (PIC) de cartographie géotechnique. Mais elle a été officiellement reconnue en 2013, à l’issue d’un second PIC conclu entre l’UEH et la Coopération universitaire  au développement de la Belgique. Pour le moment, l’URGéo constitue l’une des rares unités de recherches dédiée aux géosciences dans le pays. « Nous avons huit docteurs, deux doctorants, deux techniciens et une dizaine de jeunes ingénieurs et d’étudiants finissants de la FDS », fait savoir l’ingénieur Kelly Guerrier. Ces chercheurs prennent part à de grandes réunions savantes et scientifiques en Amérique du Nord, en Europe et dans les Caraïbes. « L’URGéo est une réponse universitaire aux problèmes liés au sol en Haïti. Bientôt, on s’attaquera aux problèmes liés à l’inondation, au réchauffement climatique, gestion des ressources en eau...», explique le professeur Guerrier. Ce laboratoire de recherche, qui entend « faire progresser la connaissance du sol et du sous-sol de l’écorce terrestre, particulièrement  celle du territoire haïtien, dans les domaines précis de la sismologie, la minéralogie, la pétrographie, la tectonique, la stratigraphie, la géotechnique, la géophysique, la géochimie et la métallogénie, est équipée en matériel scientifique spécialisé. Les chercheurs de ce laboratoire qui pilotent un programme de maîtrise en géosciences à la Faculté des sciences constituent une interface pour l’institution, quand  il s’agit de discuter de géosciences avec des partenaires étrangers, avance le Dr Kelly Guerrier. Actuellement, l’URGgéo intervient sur les «Instabilités de talus rocheux, adressant les nombreux problèmes liés à l’instabilité des versants, le comportement des sols et des fondations relatif aux sols argileux en tenant compte de leurs caractéristiques géotechniques et minéralogiques ainsi que les impacts de la qualité des  eaux avec lesquelles ils sont en contact et les effets vibrants qui peuvent les affecter en cas de séisme.» Elle étudie aussi les failles actives et sismologiques appliquées, essayant d'appréhender, dans le détail, les mécaniques des failles actives d’Haïti et en utilisant principalement les outils de la géophysique appliquée, couplée à la microtectonique et la litho-stratigraphie. Pour finir, elle aborde les méthodes géophysiques appliquées comportant les études géodésiques et en particulier celles basées  sur la technologie des GPS et les  mesures gravimétriques. L’Unité de recherche en géosciences (URGéo-FDS) est supportée entre autres par les Universités catholique de Louvain, de Liège et de Namur (Belgique), l’Université du Luxembourg, l’École normale supérieure de Paris, l’Université des Antilles et de la Guyane, University of Rhode Island (USA), le laboratoire Géo Azur (France), le Bureau des mines et de l’énergie (BME) pour la géologie générale et la partie sismologique par le biais de son Unité technique de sismologie (UTS), le Centre national de l’imagerie géo-spatiale (CNIGS) pour la partie géomatique et géodésique, notamment le développement du Système d’information géographique (SIG), très utilisée dans  les recherches menées par l’URGéo.