Le Nouvelliste
L’intervention salvatrice des autorités de Croix-des-Bouquets en faveur de l’École de l’Avenir
Feb. 4, 2020, midnight
Au grand dam de la directrice de l’institution, Sandra Célestin Raymond, des 300 élèves fréquentant l’Ecole l’Avenir ainsi que de leurs parents, un juge de paix avait ordonné samedi après-midi le déguerpissement de l’école du local qu’elle occupe depuis neuf ans. Tout le mobilier de l’institution était jeté dans la rue dans l’après-midi du samedi 1er février. Solidaires des membres de la direction, des parents et des riverains ont eu le temps de sauver ce qui pouvait l'être. C’est aussi un parent qui a informé le maire principal de Croix-des-Bouquets, Rony Colin, de l’action judiciaire contre l’établissement en pleine année scolaire. « Étant le premier citoyen de la commune, je ne pouvais pas accepter que les élèves perdent l’année scolaire », a déclaré Rony Colin pour justifier la suite positive et célère accordée à la requête du parent. Ce sont les plus hautes autorités de la commune qui s’étaient rendues sur les lieux dimanche pour rouvrir l’établissement. L’opération a été conduite par le commissaire du gouvernement près le tribunal de première instance de Croix-des-Bouquets, Me Maxime Augustin, et le maire Rony Colin. Ils étaient accompagnés du substitut du gouvernement Me Edler Guillaume, d’un juge de paix et d'agents de la police nationale. « Nous agissons dans le strict respect de la loi », a fait savoir le maire Rony Colin. La directrice de l’Ecole de l’Avenir n’a pas caché sa satisfaction suite à l’intervention des autorités de la commune pour permettre à l’institution de poursuivre ses activités. « Je remercie les autorités pour cette intervention rapide en faveur de l’école », s'est réjouie Sandra Célestin Raymond, qui était visiblement sous le choc. Habitant une partie du local de l’école, tous ses effets personnels étaient vandalisés durant le déguerpissement de l’institution. L’avocat de l’École de l’Avenir, Me Presner Sylvaince, a, de son côté, salué l’intervention des autorités locales, judiciaires et policières de Croix-des-Bouquets en faveur de l’établissement. Selon l'homme de loi, l’intervention samedi après-midi du juge de paix était illégale dans la mesure où le conflit opposant la direction de l’école au propriétaire dans le cadre d’une opération de vente est encore devant la Cour de cassation. Parents d’élèves et riverains, massés dans les parages de l’école au cours de l’intervention des autorités, se sont montrés soulagés de la reprise du local par la direction de l’école.