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Le courage des policiers et brigadiers malgré le risque de devenir SDF
April 2, 2025, 6:25 a.m.
Baillergeau, 2 avril 2025 – Depuis plusieurs mois, la capitale est en proie à une crise sécuritaire sans précédent. Les gangs armés ne se contentent plus d’attaquer les citoyens : ils ciblent aussi les forces de l’ordre. Cette situation met en lumière les failles d’un système dépassé par les événements. Livrés à eux-mêmes, ces policiers et brigadiers tentent de contenir l’avancée des groupes criminels, souvent sans moyens suffisants.Une résistance malgré l’isolementLe 19 février 2025, un violent affrontement a éclaté dans les hauteurs de Carrefour-Feuilles. Des policiers ont repoussé des bandits tentant de s’emparer de plusieurs zones stratégiques, notamment Pingué, Ti-Savan, Paco, Tapis Rouge, Baillergeau et Campêche.Jusqu’alors relativement épargnés, ces quartiers ont été frappés de plein fouet. Les criminels, profitant du manque de coordination et de renforts, ont semé la terreur, poussant des milliers d’habitants à fuir. Malgré l’absence de directives claires et des ressources limitées, policiers et brigadiers se sont organisés pour protéger les résidents.« Nous savons qu’une fois sur le terrain, nous sommes des cibles. Mais nous ne pouvons pas abandonner les gens qui comptent sur nous », confie un brigadier sous couvert d’anonymat.Un engagement sous haute menaceA Kenscoff, la situation est tout aussi critique. Les gangs multiplient les tentatives d’intimidation pour asseoir leur domination. Face à cette menace, des brigadiers volontaires patrouillent chaque nuit, conscients que leur engagement communautaire les expose à de lourdes représailles.Mais ce courage ne suffit pas à pallier la précarité dans laquelle ils évoluent. De nombreux agents, déjà sous-payés, craignent pour leur avenir. Entre l’insécurité et la pression financière, beaucoup risquent de perdre leur logement et de se retrouver à la rue, victimes collatérales du chaos ambiant.Policiers et brigadiers poursuivent leur mission avec une détermination sans faille, malgré l’absence de soutien de l’État. Leur engagement à défendre leur communauté force l’admiration, même si, chaque jour, ils savent qu’ils risquent de tout perdre.Belly-Dave BélizaireVant Bèf Info (VBI)