Le Nouvelliste
L’OIF dévoile les lauréats de la cinquième édition du concours « Prix jeune journaliste d’Haïti »
Nov. 8, 2019, midnight
La cérémonie s’est déroulée, le vendredi 8 novembre 2019, dans l’enceinte du Bureau régional de l’OIF, en présence de certains diplomates, des membres du jury (notamment représenté par le journaliste Harold Isaac), de certains partenaires, d'anciens gagnants du concours, mais aussi d’autres confrères journalistes invités à y prendre part. Réalisé cette année autour du thème « Femme au cœur du développement », la cinquième édition du concours a mobilisé la participation de plus d’une vingtaine de jeunes journalistes évoluant notamment dans différents médias de la capitale. Mais pour son reportage intitulé « L’organisation des femmes en action à Pliché (OFAP)-Cavaillon », la journaliste Laura Louis a été primée par le jury lauréate de la catégorie presse écrite. Elle est suivie, dans cette même catégorie, de Laika Mezil, correctrice et rédactrice au quotidien Le National, pour son reportage « Les femmes à mobilité réduite constituent-elles une force motrice de l’économie haïtienne? » C’est le reporter de Radio Télé Ginen Milias qui a remporté la première place, dans la catégorie radiophonique, pour son reportage intitulé « Kettly Julien, un modèle d’engagement », alors que la deuxième place est attribuée à la journaliste Anicile Maître, travaillant à Signal FM, pour son reportage « Intégration des personnes handicapées : leitmotiv de Soinette Désir ». Cette année, les membres du jury ont fait choix de la journaliste Rachel St-Fort (TNH), en tant que gagnante de la catégorie audiovisuelle pour son reportage « Recyclons autrement avec PDG Haiplast Recycling S.A ». Dans sa prise de parole, le directeur de l’OIF, Emmanuel Adjovi, en a profité pour partager le positionnement, la vision de l’Organisation, réalisant ce concours, par rapport au développement des médias en Haïti. « Dans le contexte de crise en Haïti, la promotion de ce prix vise, selon nous, à contribuer au professionnalisme des journalistes et à proclamer la nécessité qu’ils soient protégés pour faire leur travail qui est indispensable pour toute société moderne », souligne-t-il. S’agissant du thème retenu cette année, le numéro un de l’organisation explique que les femmes constituent une solution à la crise haïtienne. D’après lui, leur apport sera déterminant pour la résolution d’une crise de société globale qui ne fait que trop durer. C’est pourquoi, soutient-il, que l’OIF souhaite que les médias puissent les accompagner dans les secteurs de la vie nationale, à commencer par leur participation à la vie publique et politique. Pour sa part, la représentante de l’ambassade de Suisse en République d’Haïti, la diplomate Géneviève Federspiel, a salué les différents concurrents pour ce prix qui se sont ingéniés à démontrer le rôle prépondérant de la femme dans toutes les sphères de la vie quotidienne et à tous les niveaux de développement. Elle a déclaré que « la Suisse croit que, dans un pays où la liberté d’expression est fragile et que les journalistes font face à de nombreux défis, l’organisation d’une telle activité se justifie d’elle-même ». Au moment de féliciter également les gagnants, l’ambassadeur du Canada en Haïti, Stuart Savage, a salué les efforts des membres du jury qui ont réalisé un travail important dans le cadre de la cinquième édition du concours encourageant le travail des journalistes. Il a tenu à rappeler et saluer le « rôle noble » que jouent les travailleurs de la presse dans une société. La première édition de ce concours s’est réalisée en 2015. Il s’agit d’un concours qui permet d’explorer des sujets qui ne sont pas souvent abordés dans les médias haïtiens. Il vise entre autres à apporter une certaine contribution au développement de la presse et des médias en encourageant les jeunes à exercer le métier avec professionnalisme. Le concours est supporté par le ministère de la Culture et de la Communication, l’ambassade du Canada à Port-au-Prince, l’ambassade de France à Port-au-Prince, l’ambassade de Suisse à Port-au-Prince, la Représentation de la Wallonie-Bruxelles, le bureau de l’UNESCO, la fondation FOKAL, l’Institut français de Port-au-Prince, Le Nouvelliste, AlterPress, Radio Kiskeya, la RTVH, Télévision Pacific, Le National, la Radio France Internationale, la TV5Monde, MEDIAPART, le Réseau des bloggeurs d’Haïti, le Monde Diplomatique, Centre PEN Haïti, l’agence de voyages « Goéland Voyages » et Surtab.