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Le Nouvelliste

Après Gassant, d’autres fonctionnaires révoqués

Jan. 24, 2020, midnight

La gestion de l’affaire Judith Exavier et le bras de fer ULCC-Parquet qui a suivi auront laissé des traces. Mise à pied de tous les protagonistes qui ont joué un rôle dans cette saga qui a duré plusieurs semaines. Le premier à payer les pots cassés est le directeur de l’ULCC, Me Claudy Gassant. Il a été remplacé par Rockfeller Vincent. Dans une entrevue accordée au journal, le Premier ministre Jean Michel Lapin avait indiqué que cette mise à pied met fin à un conflit ouvert entre l’organisme de lutte contre la corruption et le parquet de Port-au-Prince.  Herby Alcantara, deuxième secrétaire à l’ambassade d’Haïti en République dominicaine, a été également révoqué. Dans une brève lettre qui lui a été adressée, le ministre Bocchit Edmond indique qu’il a été décidé de mettre fin à ses fonctions. Herby Alcantara a été dans le collimateur du désormais ancien DG de l’ULCC, Claudy Gassant, qui lui reprochait de faire usage de plusieurs identités, d’exercer des activités commerciales et d’être un citoyen dominicain enregistré au numéro de cedula 224-0036121-2. Herby Alcantara a été arrêté à deux reprises par Claudy Gassant mais a été également libéré par le parquet de Port-au-Prince.  Le substitut commissaire du gouvernement, Me Jeanty Souvenir, qui avait soulevé la colère de Claudy Gassant après avoir libéré Alcantara lors de sa première arrestation est mis en disponibilité. « La présente est pour vous informer qu’il a été décidé de vous mettre en disponibilité sans solde, en attendant le résultat de l’enquête menée autour des faits qui vous sont reprochés », lit-on dans une correspondance signée Jean Roudy Aly, ministre de la justice.  Judith Exavier, celle par qui le scandale est arrivé, a été aussi révoquée. En effet, le 7 décembre dernier, elle avait été arrêtée alors qu’elle tentait de rentrer en Haïti à bord d’un véhicule faisant l’objet d’enquête par les autorités dominicaines. Le bras de fer de Gassant avec le chancelier Bocchit Edmond et le parquet de Port-au-Prince est né à partir de cette affaire. Dans une correspondance adressée à Judith Exavier, le ministre des Affaires étrangères a souligné à la fonctionnaire « qu’il a été décidé de mettre fin à ses fonctions de chef de poste au consulat général d’Haïti à Santiago ».