Le Nouvelliste
La Cour des comptes approuve le projet de contrat pour la construction de la centrale de 55,5 mégawatts
Sept. 29, 2020, midnight
Le projet de contrat de 57 millions de dollars pour la construction d'une centrale électrique de 55,5 mégawatts à Carrefour a été approuvé par la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSCCA), a appris le journal, mardi 29 septembre 2020. « Le contrat a été approuvé. On nous l’a envoyé. Je leur dis merci », a confié au Nouvelliste le ministre des Travaux publics, Transports et Commnunications (TPTC), Nader Joiséus. « Nous continuons de composer pour fournir des services à la population », a poursuivi le ministre des TPTC, en charge du secteur de l’énergie. « Ils doivent appliquer la loi. Ils ont respecté les recommandations de la Cour, le dossier est finalisé comme tous les autres dossiers », a confié au journal le président de la CSC/CA, Rogavil Boisguéné. « Il n’y a pas de dossier d’électricité, d’eau. Tous les dossiers sont les mêmes. Il faut le respect des principes et des normes », a-t-il poursuivi. « C’est clair qu’il n’y a pas de volonté de blocage. Autant de fois qu’il n’y a pas les corrections recommandées par la Cour, les projets de contrats seront retournés », a prévenu le président de la CSC/CA, Rogavil Boisguéné. Les relations entre le ministre des TPTC et la Cour ont été émaillées de graves incidents ces dernières semaines. Le ministre des TPTC, Nader Joiséus, avait évoqué le blocage de dossiers à la Cour, l’ignorance et l’incompétence au niveau de l’Etat. Si le ministre s’est défendu en soulignant n’avoir jamais dit directement que les conseillers sont des ignorants et des incompétents, ces derniers ont estimé qu’ils étaient la cible du ministre Joiséus. Traiter les conseillers «d’ignorants », «d’incompétents » est vécu comme un « coup de massue », « un tremblement de terre », avait dimensionné le président de la CSC/CA, Me Rogavil Boisguéné, les yeux écarquillés avant une réunion avec le Premier ministre Joseph Jouthe dont la tenue était conditionnée par des excuses. « C’étaient deux mots de trop », avait concédé le Premier ministre Joseph Jouthe avant d’assumer, au nom de la solidarité gouvernementale, sa part de responsabilité pour ces propos. « Au nom du gouvernement, nous présentons nos excuses à la Cour », avait dit Joseph Jouthe. « Merci Monsieur le Premier ministre. Excuses acceptées », avait indiqué le président de la Cour, Me Rogavil Boisguéné, avant que ne se tienne la réunion à huis clos. Deux semaines environ après ces faits, le ministre des Travaux publics, Nader Joiséus, s’était rendu à la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif pour s’assurer de la réception de certains dossiers, dont le projet de contrat pour la construction de la centrale électrique. Le président Boisguéné avait dénoncé un fait inédit, qualifié d’intrusion la démarche du ministre, accompagné de personnes armées, et cagoulée de journalistes. « « Le ministre est venu avec des hommes armés cagoulés, avec deux chaînes de télévision et d’autres personnes pour filmer et prendre des photos des employés. Il a même pu pénétrer un espace où sont entreposés les dossiers sensibles de la Cour auxquels je n’ai pas accès », avait-il fait savoir tour à tour au juge de paix, au Premier ministre. C’est l’intervention du Premier ministre Jouthe qui a permis au ministre de quitter la cour de la CSC/CA. Le ministre Joiséus avait indiqué qu’il n’avait intimidé personne et qu’il avait été piégé à la CSC/CA. Le contrat en question est signé avec le groupement « GENERAL ELECTRIC INTERNATIONAL, INC. et GE GLOBAL PARTS & PRODUCTS, GmbH », pour l’ingénierie détaillée, la fourniture et la construction d’une centrale électrique à double combustible (diesel et GPL ou gaz naturel) de 55,5 MW dans la commune de Carrefour ayant un coût de 57, 488,000.00 US$ millions de dollars américains d'une durée d’exécution de 50.5 semaines. Roberson Alphonse