Le Nouvelliste
Le gouvernement prêche la prudence durant le reste de la saison cyclonique
Aug. 27, 2020, midnight
Le ministère de la Culture et de la Communication (MCC), se basant sur le bilan partiel du passage de la tempête tropicale Laura qui a fait 20 morts, 5 disparus et causé la destruction d'habitats et d'autres infrastructures dans les départements du Sud-Est, de l’Artibonite, de l’Ouest du Centre et du Sud, a invité la population à faire preuve de vigilance maximale durant le reste de la saison cyclonique qui prendra fin le 30 novembre prochain. Pour le titulaire du MCC, Pradel Henriquez, si dans quelques jours un autre cyclone traverse le pays, les mêmes dégâts ou pertes en vie en humaine seront enregistrés. « Les pertes en vie humaine et les nombreux dégâts matériels enregistrés dans les quatre coins du pays, notamment dans l’Ouest, le Sud’Est, l’Artibonite et le Centre sont de préférence le résultat de nos mauvaises traditions de gouvernance, de nos mauvais comportements face à la nature et à notre environnement. Les constructions anarchiques, le déboisement à outrance, le non-respect des consignes des autorités sont, entre autres causes, des dégâts provoqués par la tempête Laura », a rappelé Pradel Henriquez. Tout en présentant ses sympathies aux familles des victimes, le ministre de la Communication a fait savoir qu’il est indispensable pour la population de comprendre que cette catastrophe naturelle qui vient de frapper le pays « n’est pas une fatalité ». Il existe un important problème de dégradation environnementale, a-t-il avancé, que les gouvernements successifs n’ont pas vraiment abordé avec le sérieux qu’il faut, en particulier à cause de l’instabilité politique. « Quand le prochain système cyclonique arrivera, est-ce qu’on sera prêt ? Est-ce qu’on n’aura pas à déplorer des morts et des dégâts ? », s’est-il interrogé. De l’avis du ministre de la Culture et de la Communication, les « problèmes environnementaux sont pires pour le pays que l’insécurité » et font appel à des actions urgentes de la part de l'État, notamment du ministère de Travaux publics. « Notre environnement est de plus en plus vulnérable face aux aléas climatiques », a-t-il ajouté. En effet, dans une note publiée mercredi 26 août 2020, le MCC estime qu’il est du devoir des autorités « d’alerter la population sur les éventuels dangers qui planent sur le pays et sur les citoyens », et de les inviter à respecter toutes les consignes durant la saison cyclonique car Haïti est sous la menace de 16 cyclones en moyenne et 12 ouragans, entre autres.