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Le Nouvelliste

Insécurité: les transporteurs menacent d’entrer en grève si rien n’est fait pour assurer leur sécurité

Nov. 25, 2019, midnight

Les syndicats des transports en commun dénoncent le climat d’insécurité qui sévit dans le pays. Sur Magik9 ce lundi, Méhu Changeux a indiqué que les chauffeurs empruntant le sud de la capitale sont les principales victimes des gangs armés au Bicentenaire. « Il y a un phénomène inquiétant qui tend à se développer depuis la semaine dernière. Les bandits armés dans le secteur du Bicentenaire interceptent les bus avec des passagers à bord, pillent ces derniers et exigent une rançon contre la récupération des véhicules ainsi que leurs chauffeurs. Jeudi, on avait intercepté un bus assurant le trajet Carrefour-Port-au-Prince. On a dû payer 75 000 gourdes pour récupérer le véhicule. Vendredi, nous avons dû payer 500 000 gourdes pour récupérer un véhicule assurant le trajet Jacmel-Port-au-Prince », détaille-t-il. Si les autorités ne font rien pour rétablir la paix dans la zone et permettre aux chauffeurs de circuler dans la sérénité, Méhu Changeux indique que les chauffeurs entreront en grève. L’État doit faire quelque chose. Parce que la situation est difficile pour les transporteurs. Nous ne gagnons pas beaucoup d’argent, voilà qu’on est obligé de payer des rançons à des bandits armés. On exige de nous des montants faramineux que nous ne possédons pas. Quatre de nos véhicules sont entre leurs mains, nous ne pouvons pas encore les récupérer faute d’argent. Si rien n’est fait pour garantir notre sécurité, nous allons observer une grève », a-t-il menacé.  Le syndicaliste suggère aux autorités de déployer l’un des corps spécialisés dans la zone afin de rétablir l’ordre. « Les unités spécialisées qui ne font rien doivent servir à quelque chose. Le directeur de la PNH doit prouver qu’il peut servir à quelque chose. On ne peut pas continuer ainsi. L’État doit faire quelque chose. Il faut dénoncer le laxisme de l’État et de la police. Les bandits ne peuvent pas imposer ainsi leur autorité sur une partie du territoire », déplore Méhu Changeux.  Le syndicaliste annonce par ailleurs la publication prochaine d’un bilan des pertes enregistrées par les transporteurs durant les 2 mois de mobilisation antigouvernementale.