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Le Nouvelliste

Des écoles veulent rouvrir leurs portes le lundi 2 décembre

Nov. 29, 2019, midnight

Depuis un certain temps, les parents s'échinent à suppléer aux enseignants dans l'accompagnement académique de leurs enfants. Mais la communauté éducative est unanime sur le fait que les élèves auront un sérieux retard sur le programme scolaire. Soucieux de l'instruction des élèves et des enseignants qui ne gagnent rien durant cette période, certains établissements scolaires invitent les parents à envoyer leurs enfants à l'école tout en demandant aux autorités de les accompagner dans les rues.  Le Groupe de réflexion et d’action pour l’éducation (GRACE), une association d'écoles à Carrefour, assure que ses membres feront tout le nécessaire pour fonctionner la semaine du 2 décembre. Même son de cloche de la part du Regroupement national des directeurs d'école d'Haïti (RENADEH). Leur coordinateur général, Jacinthe Yverdon, affirme que dans les communes de Tabarre et Delmas, les commissariats sont au courant de leur démarche pour recevoir les élèves.  Entre-temps, les responsables du ministère de l’Éducation nationale ne veulent transmettre aucun mot d’ordre aux directions des institutions sous prétexte qu’ils n’ont pas exigé la fermeture des classes en raison des tensions dans les rues. Toutefois, le ministre Pierre Josué Agénor Cadet s’est dit plus que favorable à la poursuite des activités scolaires dans les endroits affectés par le mouvement « peyi lòk ».  Dans un communiqué paru la semaine dernière, le MENFP avait fait savoir à la communauté éducative que des projets de réaménagement du calendrier scolaire étaient à l’étude. Un calendrier qui pourrait débuter en décembre si les activités scolaires reprennent le lundi 2 décembre ou en janvier si cela n’aura pas été possible. En ce qui concerne la sécurité des élèves et des établissements scolaires, le titulaire du MENFP renvoie la balle dans les camps de la Police nationale d’Haïti (PNH). Le commissaire Michel-Ange Louis Jeune, porte-parole de la PNH, contacté par le journal, a précisé que les agents de l'institution ont pour principale attribution de sécuriser les vies et les biens. Même s’il n’y a pas de plan spécial pour lundi 2 décembre. « C'est plus que normal la PNH soit présente pour assurer la sécurité des élèves et des parents », a-t-il assuré.  Il reste six mois de classe à boucler pour l'année académique 2019-2020. Il sera impossible de suivre le programme scolaire établi. Certains éducateurs ont déjà opté pour des cours de rattrapage à l'intention des élèves.