this used to be photo

Le Nouvelliste

Tchooko, graffeur et artiste à plein temps

Feb. 5, 2021, midnight

Dessinateur, caricaturiste Tchooko, avec l’art, son amour a toujours été sincère. Ils ne se sont jamais quittés depuis qu’ils se sont connus très jeune. Très tôt, Tchooko, a été désigné chef de décoration de sa classe et  a été primé à plusieurs reprises. Ses souvenirs, il les conserve jalousement dans un coin spécial de sa maison jusqu’à présent. Tchooko est un nom de combat qui a été choisi en route par l’artiste. Le nom que ses parents  lui avaient donné est Patrick Edouarzin. Ses parents, qui caressaient le rêve  de voir leurs enfants devenir médecin, avocat ou agronome, ont dû accepter un artiste à la maison. Le dessinateur s’est imposé comme un chef et s’est perfectionné à l’École nationale des arts (ENARTS) où il s’est dirigé après ses études classiques. À cette école,  il a connu en 2013 Garry François et Assaf, des aînés qui lui ont donné du zèle. Celui qui regardait de loin les graffitis de Jerry et d'Assaf à la rue Nicolas, 7 ans plus tôt, a exploré son champ artistique et a commencé à pratiquer cet art contemporain.  Vivre de sa passion. Une histoire qui n’est pas toujours rose. Tchooko est le président directeur général du SKETCH, une  entreprise d'art graphique spécialisée dans la décoration intérieure, laquelle fabrique de la peinture; des portraits à plume, à crayon ou digital, fondée en 2018.  C’est difficile de vivre de l’art en Haïti mais l’artiste s’en sort pas mal. « Etant donné qu’on vit dans un pays où l’Etat méprise la culture, il est très difficile pour moi de vivre de mon métier, mais on vit quand même. J’ai une certaine notoriété sur les réseaux sociaux, ce qui me permet  de trouver des contrats », a-t-il confié. L’artiste, qui rêve d’être connu à l’échelle internationale, est marqué par l’organisation du festival « Haïti, le Printemps de l’Art ». « On devrait organiser d’autres évènements semblables à ce festival dans le pays; l’art visuel est tellement méprisé, cela permettrait au public de découvrir des œuvres qui présentent une autre facette du pays », a-t-il souhaité.