Le Nouvelliste
Une journée scientifique sur l’urbanisme et les risques sismiques
Dec. 18, 2020, midnight
Au cours de cette journée ouverte par le professeur à la FDS, Dominque Boisson, l’un des chercheurs responsables du Laboratoire URGéo, le professeur et historien Georges Eddy Lucien a fait une présentation sur une autre manière de lire Port-au-Prince contemporaine. Les professeurs Karine Jadotte-Bouchereau et Christian Ubertini ont fait une présentation sur le thème « L’architecture moderne du XXe siècle en Haïti sous la loupe ». Pour sa part, Isabelle Jolicoeur a présenté « Résilience post-séisme : changements et enjeux dans la culture de la construction et la conception architecturale ». La présentation du chercheur Fabrice Sobczak a été sur la zone de Canaan autour du thème « Canaan, la construction d'un territoire par la gouvernance des communs et le renforcement de la résilience communautaire », alors que Guerline Jean a abordé la « Caractérisation des vulnérabilités de Port-au-Prince et les réponses en termes de résilience ». Un peu plus loin dans cette journée riche en partage de connaissances, Samira Philip a montré l’apport de la cartographie multirisques à l’aménagement du territoire et du développement urbain, alors que Edwige Petit a abordé la question de la résilience urbaine et la problématique des services publics. Cette journée a été l’occasion pour le direction régionale de l’Agence universitaire de la francophonie ( AUF) de présenter une recherche visant à répertorier des chercheurs haïtiens qui évoluent dans divers domaines, dont les géosciences. Elle a été également l’occasion pour les dirigeants de la direction de l'aménagement du territoire du ministère de la Planification et de la Coopération externe de présenter certaines réalisations dans le pays après 12 janvier 2010, en lien avec les menaces naturelles notamment le séisme. Joreste Meilleur, du ministère des Travaux publics, Transport et Communications, a exposé sur le thème « Résilience urbaine post séisme, petite avancée en bâtiment ». Il faut signaler la participation de la mairie de Port-au-Prince représentée par Kettina Bellabe et celle de l’institution GOAL représentée par Rose-May Guignard et Hansley Charles. « Ces journées scientifiques représentent des occasions pour nous, en tant que chercheurs, de présenter à des acteurs, tant au niveau de l’État que dans la société civile, des travaux qui se réalisent au niveau universitaire sur ces questions-là », précisent Kelly Guerrier, l’un des artisans de la journée, satisfait du bon déroulement de cette activité. Pour ce professeur de la Faculté des sciences, également responsable de l’URGéo et du Master Urbater, ces manifestations scientifiques sont organisées en vue d’inviter à la réflexion et les prises de bonnes décisions. Il s’agit d’un moyen d’établir un contact entre les universités, les acteurs de la société civile et les décideurs au niveau de l’État, appelés à être sensibilisés à ces problématiques dans le pays.