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Le Nouvelliste

 « On ne finance pas la recherche haïtienne…», déplore Laurent Bonneau 

Sept. 5, 2019, midnight

Il existe un problème de financement de la recherche en Haïti. À l’instar de plus d’un, Laurent Bonneau, qui participait à la cérémonie, le 27 aout 2019, consacrée à des doctorants haïtiens dans le cadre de la première édition du concours « Ma thèse en 180 secondes », rappelle qu’il n’est pas possible de faire du développement sans de la recherche.    « Aujourd’hui,  tous les travaux de  recherche sont menés sans financement. Il y a pourtant 900 millions de dollars d’aide publique au développement versés dans ce pays chaque année en moyenne. C’est un paradoxe, parce que, les travaux de capitalisation, et de recherche sont menés soit par des experts internationaux qui compilent des travaux antérieurs, des rapports qui ont été déjà faits, soit ce sont des universités étrangères… », a balancé M. Bonneau observant, durant son temps passé dans le pays, que l'on ne finance pas la recherche haïtienne. Il estime qu'il s'agit quand même d'un paradoxe dans un pays où, pour faire le développement, on a besoin de faire de la recherche.    Laurent Bonneau propose alors qu’une partie de l’aide destinée au développement (soit 0,5% ou 1%) s’oriente vers le financement des travaux de recherche. Que chaque projet de développement soit accompagné par un chercheur ou un doctorant au bout d’un an par exemple. Cela permettrait, croit-il, de travailler pour l’université et pour le chercheur qui réalise un certain nombre de travaux. « C’est très peu de choses en terme d’argent, croit-il, ajoutant que cela permettrait de travailler pour l’université ou pour le doctorant qui réalise un certain nombre de travaux ».Pour Laurent Bonneau, la recherche haïtienne doit se mettre au service du développement. Il croit que l’on doit accorder  une meilleure attention  à cette activité. Cela aiderait les chercheurs qui entreprennent des travaux tant bien que mal, et qui sont dépourvus de moyens à revenir dans le pays, après avoir réalisé des études ailleurs.  Car, croit-il, ils ne reviennent pas (souvent), parce que les conditions ne s’y prêtent, conditions qui leur permettraient de développer leurs capacités.   Les efforts coup de pouce de la  coopération française avec Haïti… Avec la coopération établie avec Haïti, certains efforts sont faits pour aider à faire bouger les choses. La France est le deuxième pays à accueillir plus d’étudiants haïtiens dans le cadre de la mobilité internationale. On dénombrait déjà plus de 2400 étudiants haïtiens, 42% sont des étudiantes, dans plusieurs domaines d’études en France. Parmi les étudiants, environ 150 sont des doctorants, d’après le chiffres avancés par Laurent Bonneau. « Notre objectif, c’est de faire en sorte qu’il y ait une meilleure relation de connivence entre les universités françaises et les universités haïtiennes, pour  qu’on facilite la mobilité des professeurs et des étudiants, de façon à faire en sorte que les chercheurs puissent revenir travailler dans des conditions correctes. Ils peuvent être habilités à faire des recherches, qu’ils développent des travaux avec des doctorants, créer des masters, parce qu’effectivement en Haïti, on a un problème de master… », espère M. Bonneau. En appui avec les universités françaises, ils essaient de faire développer un certain nombre de programmes de maîtrise dans le pays.  Le diplomate prend le cas la Faculté des sciences de l’Université d’État d’Haïti où prend place actuellement un master en géoscience. L’objectif consiste à trouver tous les moyens pour développer l’université et la recherche haïtienne et les ouvrir au monde, notamment le monde francophone, ou la région, d’après l’ambassadeur, avançant que la coopération aide avec des programmes de master, par des bourses accordées pour des formations à distances à l’aide de l’Agence Universitaire francophone, entre autres.L’idée consiste à promouvoir le développement de la recherche et de l’université, la création de masters et la mobilité d’étudiants et des professeurs. Il s’agit de renforcer les compétences universitaires et la qualité de l’université, a expliqué Laurent Bonneau.