this used to be photo

Le Nouvelliste

Un couple revenant de l’étranger exécuté à Vertières

Oct. 12, 2020, midnight

La police dit enquêter sur l’assassinat spectaculaire d’un couple survenu le samedi 10 octobre dernier, aux environs de 21 heures, à Vertières, à l’entrée sud du Cap-Haïtien au moment où ces derniers s’apprêtaient à regagner leur domicile après un périple à l’étranger. «Ils venaient tout juste de descendre d'un autobus reliant la cité christophienne à la capitale quant des malfrats ont ouvert le feu sur eux», rapporte un témoin. Les deux victimes, Lozier Thomas, 65 ans et Claudette Prévil, 60 ans, revenaient de l’étranger et ont chacun reçu un projectile, révèle le constat légal de la juge suppléante Benjamin Dieula du tribunal de paix de la section sud. Selon les témoins, les bandits n’ont emporté aucune des malles et aucun autre effet personnel du couple assassiné. «Nous allons rencontrer la police d’ici ce mardi», annonce le maire adjoint de la ville Patrick Almonor, pour questionner à nouveau la stratégie de sécurité de la ville et en profiter pour lancer un service d’alerte à la mairie afin de recueillir le maximum d’informations. M. Almonor se dit également préoccupé par l’anarchie  engendrée par la circulation des motocyclistes. «Nous allons réglementer ce secteur», prévient le responsable qui espère voir les chauffeurs de motocyclettes dûment identifiés avec des gilets et un numéro d’identification. Dans la même soirée de ce samedi noir, un groupe de riverains ont lapidé, lynché et brûlé vif un présumé voleur de motocyclette à Sainte-Philomène. Le juge de paix de la section Nord Frito Aristil ayant procédé au constat légal se dit inquiet. «On a non seulement coupé certaines parties du corps de la victime mais elle a été brûlée. C’était dur de rédiger un tel procès-verbal», déplore le magistrat . «Je me rends compte de la cruauté indescriptible de nos semblables... Si l’État ne se renforce pas, l’avenir de nos enfants, celui des enfants de nos enfants seront de plus en plus menacés», soupire Me Aristil. Dans plusieurs banlieues de la ville, les bandits opèrent sans s’inquiéter, terrorisant comme bon leur semble les riverains livrés à eux-mêmes.