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Le Nouvelliste

« Ne pas réaliser les élections, c’est enlever le droit au pays de décider de son destin », soutient Mathias Pierre

Jan. 29, 2021, midnight

À l’émission « Haïti Sa k ap kwit » réalisée, jeudi soir, sur la chaine 20, le ministre Mathias Pierre évoque la mission qui lui a été confiée par le pouvoir en place pour mener le processus à son terme. L'entrepreneur affirme jouer un rôle de facilitateur, en menant des consultations auprès des acteurs ou institutions engagées dans la machine. Il s’agit également, fait-il savoir, de s’assurer du support des acteurs de l’international (notamment le système des Nations unies), impliqué dans le support technique et logistique, sans oublier son travail avec les partis politiques qui sont, selon lui, des piliers de la démocratie. À la question de savoir si la fonction qu’il occupe lui confère un pouvoir de convocation auprès de ses anciens collègues de l’opposition, Mathias Pierre, se voulant modeste, annonce avoir commencé à travailler avec des partis politiques sur la meilleure façon d’aborder l’année électorale. « Je serais un peu arrogant et hautain de dire que j’ai un pouvoir de convocation. Je suis un facilitateur. En tant que tel, je facilite les relations entre les partis politiques et le système électoral, pour qu’il y ait des élections honnêtes, crédibles et démocratiques », martèle-t-il. L’ancien candidat à la présidence de 2015 appelle les partis politiques à s’organiser en mobilisant leurs partisans pour participer aux élections. « Le principe des élections est le principe sacré pour aboutir à la stabilité. Les élections doivent être la voie, la seule solution pour donner à ce peuple le droit, le mandat, pour révoquer ceux qu’il a nommés... », soutient Mathias Pierre, ajoutant que si l'on ne réalise pas les élections, on enlève le droit à ce pays de décider de son destin à partir de son vote. Bien qu’il sache que l’opposition ne fait pas confiance au président de la République dont elle exige le départ le 7 février 2021, Mathias Pierre, défendant ardemment la fin du mandat de Jovenel Moïse jusqu’en 2022, affirme que « ce sera malheureux pour un parti politique de ne pas participer aux élections cette année ». Le ministre estime que « le consensus à trouver pour résoudre les problèmes de ce pays, c’est de permettre à ce peuple de décider de son destin... »,  invitant l’opposition à faire alliance derrière un leader pour présenter sa proposition à la nation.