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Le Nouvelliste

22 millions de dollars pour produire de l'électricité au Parc industriel de Caracol

Dec. 13, 2019, midnight

Placé sous le contrôle de l’Unité technique d'exécution (UTE), un service du ministère de l'Économie et des Finances (MEF), par l’exécutif en juillet dernier, le Parc industriel de Caracol (PIC) a tourné la page de sa mauvaise gestion instaurée au temps de son administration par la Société nationale des parcs industriels (Sonapi), a appris le journal Le Nouvelliste. Cela va mieux à Caracol et des bailleurs de fonds, dont la BID et l’USAID, ont remis la main à la poche et vont financer à hauteur de 22 millions de dollars la construction d’une centrale électrique solaire de 12 mégawatts au bénéfice du PIC et des habitants de la zone. Ce projet sera très audacieux et surtout proposera un kilowattheure meilleur marché que le mix énergétique précédent, confirment des interlocuteurs du journal. « Il y a une demande importante dans la zone. Les entreprises installées au PIC payent et veulent plus de courant à meilleur marché, les ménages qui sont abonnés dans la zone paient aussi le courant et on va pouvoir étendre le réseau », a indiqué l'un d'eux. « Avec un taux de recouvrement de plus de 85%, on est confiant que le courant à meilleur marché sera encore plus demandé», selon lui La BID va investir 16, 5 millions pour l’installation de 8 mégawatts/h destinés au parc, et l’USAID va apporter 6,1 millions de dollars pour 4 mégawatts/h destinés aux communautés voisines du PIC, a confié au journal une source bien informée. Les travaux de construction de cette centrale électrique seront lancés d’ici janvier, a indiqué notre source, soulignant que la baisse du coût de l’électricité sera un atout en termes de compétitivité pour les entreprises installées au Parc industriel de Caracol. La BID, a aussi appris le journal, est sur le point, dans le cadre de l’expansion du PIC, de finaliser le projet de construction de six nouveaux bâtiments. Le montant devrait être supérieur à 60 millions de dollars. D’ici juillet, ce projet sera présenté au board de la banque pour validation, a appris le journal. Confronté à une mauvaise gestion et à une mainmise d'amitiés politiques qui avait dégradé la maintenance des lieux et des services offerts par le parc, le PIC est maintenant mieux géré, a appris le journal. Un plan d’urgence a été élaboré. "Il y a d’autres travaux à faire. Nous sommes sur la bonne voie. Cela prendra du temps, mais on avance", a indiqué une source proche du parc qui s’est réjouie de la présence in situ d’un manager pour la gestion au quotidien du PIC. Du temps de l'administration par la Sonapi tout se faisait depuis Port-au-Prince et rien ne se faisait bien.  « Il y a un changement dans la gestion du parc et des nouveaux investissements de la BID et de l’USAID », a confié au journal le président de l’ADIH, Georges Sassine, qui veut avoir des arguments dans ses efforts pour encourager des industriels du monde entier à venir s’installer en Haïti. « Caracol est une île», a-t-il poursuivi pour souligner l’importance de la stabilité, essentielle aux affaires. Pendant les semaines de peyi lòk, pas un jour les usines, qui emploient plus de dix mille personnes dans le PIC, n’ont cessé de travailler, se réjouit un acteur de la filière de la sous-traitance. Ce vendredi, le numéro un de l’USAID, Mark Green, les responsables de la Banque interaméricaine de développement (BID), les responsables haïtiens, y compris ceux du Delivery Unit de la présidence haïtienne, sont dans le Nord pour être au chevet du Parc industriel de Caracol dans le but de constater les avancées et encourager les progrès en cours.