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Haïti-Sous-traitance : Les 420 gourdes, comme salaire minimum, insuffisantes à répondre aux besoins des ouvrières et ouvriers, estime la Cnoha

Oct. 9, 2018, midnight

P-au-P, 09 oct. 2018 [AlterPresse] --- Le montant de 420.00 gourdes (Ndlr : US $1.00 = 72.00 gourdes ; 1 euro = 88.00 gourdes ; 1 peso dominicain = 1.60 gourde aujourd’hui), octroyées comme salaire minimum aux ouvrières et ouvriers dans la branche de la sous-traitance, serait incapable de satisfaire les besoins des travailleuses et travailleurs, souligne la Coordination nationale des ouvrières et ouvriers haïtiens (Cnoha).Les prix des biens essentiels à la consommation continuent de grimper. L’inflation vient d’atteindre le niveau de 16% en octobre 2018, sur le territoire national, en Haïti. Les ouvrières et ouvriers éprouvent beaucoup de difficultés, non seulement à faire face aux besoins quotidiens (nourriture, logements décents, transports et autres), mais aussi à avoir accès aux soins, explique le coordonnateur général de la Cnoha, Dominique Saint-Eloi, dans une interview accordée à AlterPresse/AlterRadio.Un calendrier de mobilisation ouvrière, visant à protester contre ce niveau de salaire minimum journalier, officiellement fixé à 420.00 gourdes, devrait être rendu public, dès cette semaine.Le salaire minimum, dans la branche de la sous-traitance, était de 350.00 gourdes jusqu’au début d’octobre 2018.« Nous allons marcher dans les rues, à Tabarre, Clercine, aux environs de la Société nationale des parcs industriels (Sonapi) et sur la route de l’aéroport international de Port-au-Prince, en vue de porter l’État à respecter les droits des travailleuses et travailleurs », déclare Saint-Eloi.« Nous déplorons ce niveau de salaire minimum, criminel et méchant, qui n’a d’autre objectif que continuer à exploiter les travailleuses et travailleurs au profit des patrons, à travers une main d’œuvre à bon marché ».Depuis l’année 2017, la Cnoha et d’autres syndicats d’ouvrières et d’ouvriers réclament un montant de 1,000.00 gourdes comme salaire minimum journalier ainsi que des accompagnements sociaux pour les ouvrières et ouvriers.Les ouvrières et ouvriers de la Compagnie de développement industriel (Codevi), à Ouanaminthe (département du Nord-Est d’Haïti, sur la frontière avec Dajabon, République Dominicaine), ont observé, le lundi 8 octobre 2018, un arrêt de travail, pour réclamer un salaire minimum journalier de 1,000.00 gourdes et de meilleures conditions de travail.Une manifestation ouvrière, réalisée dans la même optique, a été perturbée, le même jour, à Port-au-Prince.Le salaire minimum journalier des ouvrières et ouvriers est fixé à 420.00 gourdes, selon un arrêté publié le 8 octobre 2018 dans le journal officiel de la république « Le Moniteur ».De leur côté, les hommes d’affaires Réginald Boulos et Dimitri Vorbe avaient recommandé, respectivement, un salaire minimum journalier de 585.00 gourdes et 600.00 gourdes. [mj emb rc apr 09/10/2018 14:00]