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Le Nouvelliste

Après 24 jours, les étudiants décident de suspendre leur grève de faim à la FDSE

Nov. 5, 2019, midnight

Ils n’en peuvent plus, car leur état de santé ne fait que se détériorer. Certains sont encore retenus à l’hôpital. D’autres, forcés par leurs parents et proches, abandonnent la lutte. Les étudiants décident, après vingt-quatre jours de résistance, de lever le camp, le mardi 5 novembre 2019, de la Faculté de droit et des sciences économiques (FDSE), dans le cadre de la grève de faim entamée pour exiger le départ du président Jovenel Moïse. Dans la matinée de ce mardi, les étudiants ont rencontré des journalistes pour annoncer une trêve dans cette stratégie de lutte qu’ils comptaient maintenir jusqu’à la démission du chef de l’État.  « Notre état de santé est très critique. Nous constatons que le président Jovenel Moïse n’entend pas la raison. C’est un président qui a perdu tout ce qui lui restait comme humanité. En ce sens, nous prenons une trêve dans la bataille, même si nous continuons de garder notre position, celle de sa démission du pouvoir », soutient l’étudiant gréviste Marckenson Jean qui évoque, malgré tout, une possibilité de reprendre le mouvement.   Si certains, puisqu’ils ne pouvaient plus tenir, avaient décidé plus tôt de baisser la garde, d’autres, qui voulaient encore résister, ont perdu en force à cause de la dégradation de leur état de santé. Déjà, depuis sept jours, la Croix-Rouge haïtienne et le Centre ambulancier national ne donnent plus assistance aux étudiants grévistes, en dépit des appels lancés, a déploré Marckenson Jean, évoquant la possibilité qu’ils aient été empêchés pour des raisons politiques.    Récemment,  l'Église catholique avait annoncé son soutien aux grévistes en mettant à leur disposition l'hôpital Saint-François de Sales où ils pouvaient recevoir des soins que nécessitait leur état de santé jusqu'à la fin de leur mouvement.