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Le Nouvelliste

Gonaïves : vent de panique suite à la mort d’un membre influent de l’opposition 

June 17, 2020, midnight

L’activiste politique Ti Tcho, ainsi connu, membre influent de l’opposition anti-Jovenel Moïse aux Gonaïves, a été criblé de balles dans la nuit du 14 au 15 juin 2020 par des individus non identifiés. Après la découverte de son cadavre non loin du quartier populaire de Raboteau, une vive tension a régné au centre-ville. Durant toute la matinée, ce mouvement spontané a paralysé les activités.   Le chef de la poursuite pénale, Me Serard Gasius, dit condamner l’assassinat de ce militant qui était activement recherché par la police pour diverses infractions. Il annonce une enquête en vue d’élucider les circonstances de sa mort. La disparition de Ti Tcho, a souligné le magistrat, ne fait pas le bonheur de la justice. « L’arrestation de ce bandit aurait pu nous aider à retrouver ses acolytes », a déclaré Me Gasius.  La victime était en première ligne dans des manifestations anti-Jovenel Moïse. Pourtant, selon le commissaire, plusieurs mandats d’amener ont été décernés contre lui. « Ti Tcho était accusé de tentative d’assassinat sur la personne de Wilfort Ferdinand (Ti Wil), de détention illégale d’armes à feu, d’incendie entre autres », a-t-il renchéri. Le parquetier en a profité pour renouveler son engagement à traquer tous les bandits qui sèment la terreur dans cette juridiction.  Les leaders de l’opposition aux Gonaïves n’ont pas encore réagi publiquement à l’assassinat de l’activiste. Mais ses partisans ont exprimé violemment leur mécontentement. Ils ont dressé des barricades dans plusieurs coins. Des pneus enflammés ont été remarqués dans certains points stratégiques. Cette situation a handicapé le bon fonctionnement du marché communal, des banques et des autres entreprises commerciales.   Le calme est revenu en milieu de journée suite à l’intervention des autorités concernées. Les activités ont timidement repris. Selon notre constat, les bureaux publics et certaines institutions privées ont gardé leurs portes fermées. Aux abords du centre commercial, les rues étaient toujours obstruées de tréteaux.   Par ailleurs, il faut signaler que le mouvement des proches de Ti Tcho coïncide avec celui des chauffeurs de taxi-moto qui protestaient contre la rareté de carburant dans les stations d'essence et la cherté de la vie.