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Crise : Une nouvelle convocation de protagonistes politiques, annoncée pour le 7 février 2020 en Haïti

Feb. 3, 2020, midnight

P-au-P, 03 févr. 2020 [AlterPresse] --- Des protagonistes politiques seront convoqués, le vendredi 7 février 2020, à de nouvelles négociations politiques, en vue de parvenir à un accord définitif, annonce le directeur de l’Initiative de la société civile (Isc), Rosny Deroches, dans une interview accordée à AlterRadio et à l’agence en ligne AlterPresse.Le 7 février 2020 ramène le 34e anniversaire de la chute de la dictature des Duvalier (François Duvalier 22 septembre 1957 - 21 avril 1971, Jean-Claude Duvalier 22 avril 1971 - 7 février 1986), que les gouvernements , qui se sont succédé au pouvoir, tendent à banaliser.Aucun accord politique n’a pu être trouvé durant les trois longues journées de négociations, entre les proches du pouvoir en place et une frange des partis de l’opposition, organisées à Port-au-Prince, du mercredi 29 au vendredi 31 janvier 2020, à la nonciature apostolique catholique romaine (à Pétionville, à l’est de la capitale, Port-au-Prince).Contrairement aux protagonistes, qui parlent d’échec durant les trois journées de rencontres, fin janvier 2020, il y aurait des pas qui ont été franchis, estime, pour sa part, Rosny Desroches.Les partis politiques devraient faire les concessions nécessaires pour parvenir à un accord, suggère desroches.« Nous sommes sortis de l’ordre constitutionnel et du régime démocratique, puisqu’il n’y a pas de parlement. Il faut qu’un accord politique soit signé avec l’opposition. Il faut qu’il y ait un gouvernement de consensus. Autrement, nous nous retrouverons dans un régime purement autoritaire », met en garde l’Isc.Lors de la troisième journée de rencontres, le vendredi 31 janvier 2020, le président Jovenel Moïse aurait accepté de réduire son mandat, déclarant qu’il ne serait pas attaché à un mandat, rapporte le coordonnateur de l’Organisation du peuple en lutte (Opl), Edgard Leblanc Fils.Mais, les partis proches du pouvoir n’ont pas approuvé cette décision.Pour sa part, le porte-parole du regroupement politique Mouvement patriotique populaire dessalinien (Mopod), l’ancien député Serge Jean-Louis, a déclaré qu’il ne s’attendait à aucun résultat, à l’issue de ces rencontres.Les revendications de la population, qui exige la démission de Jovenel Moïse, restent les mêmes, souligne le Mopod.Dans un communiqué, en date du 1er février 2020, les membres du Core Group - qui n’étaient pas apparemment partie prenante, ouvertement, aux discusions de fin janvier 2020 - disent regretter que « les participants aux discussions politiques, déroulées les 29, 30 et 31 janvier derniers, n’aient pas pu parvenir à un accord, malgré leurs efforts ».Le Core Group est composé de la représentante spéciale du Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (Onu), l’Américaine Helen Meagher La Lime - nommée, le lundi 14 octobre 2019, à la tête du Bureau intégré des Nations unies en Haïti (Binuh) -, des ambassadeurs d’Allemagne, du Brésil, du Canada, d’Espagne, des États-Unis d’Amérique, de France, et de l’Union Européenne, ainsi que du représentant spécial de l’Organisation des États américains (Oea). [dj emb rc apr 03/02/2020 16:35]