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Le Nouvelliste

« La République se meurt..., nous avons besoin de parler entre nous », appelle Clarens Renois 

Feb. 9, 2021, midnight

Le leader politique répondait, lundi matin, aux questions de Marie Lucie Bonhomme, à la rubrique « Invité du jour » sur Vision 2000. Clarens Renois estime qu’il est encore temps de voir ce que nous pouvons réaliser entre nous par le dialogue. « La République se meurt. Le pays ne fonctionne pas. Nous sommes dans l’expectative. Les gens ont peur et ne veulent pas sortir. Il y a des arrestations et de la répression, ce que nous condamnons. Nous ne devons pas revenir à ces pratiques anciennes. Nous ne devons pas revenir au blocage du pays, les « lòk ». Notre économie part en ruine ... », décrit l’ancien journaliste prônant, une fois de plus, une entente entre les Haïtiens, comme la principale issue à la crise à laquelle le pays est confronté en ce moment.    L’ancien candidat à la présidence rappelle que la communauté internationale est plutôt fatiguée avec ce pays qui, soutient-il, a besoin « d’autres acteurs politiques avec plus de tolérance, qui croient dans les vertus du dialogue, comme essence de la démocratie afin d’emmener le pays dans une autre direction ».  Pour le leader politique, le pays n’avance pas, et ce, depuis les 60 dernières années, que ce soit avec les 29 ans de dictature des Duvalier, ou les 35 ans dans un processus de démocratisation.  Pour s’en sortir, M. Renois insiste sur la nécessité que les Haïtiens prennent le chemin du dialogue dans l’intérêt du pays.  « Nous ne pouvons pas continuer avec ces querelles... », exhorte-t-il, appelant à la raison et à la pondération.  Par ailleurs, réagissant à l'affaire relative à l'arrestation du juge à la Cour de cassation et de l’inspectrice de la Police nationale d’Haïti, Clarens Renois, visiblement choqué par la manière dont ils ont été traités par les autorités, condamne ce qu’il considère comme une « humiliation ».  « ...Il ne faut pas humilier ainsi des gens sous prétexte d’un coup d’État... », se référant principalement à la manière dont le juge de la Cour de cassation, Ivickel Dabrésil, filmé à même le sol et tourné en dérision par les agents de la PNH, tout comme l’inspectrice, dont l’image les (mains menottées) a été virale sur les réseaux sociaux.  « On ne peut pas traiter un juge à la Cour de cassation comme un vulgaire délinquant. Ni Marie Louis Gauthier (La seule femme du haut commandement de la PNH) de cette manière... », déplore l’homme politique, qui appelle Jovenel Moïse à faire preuve de sagesse dans cette conjoncture. Clarens Renois l’appelle à tirer les leçons de l’histoire du pays pour ne pas reproduire les mêmes comportements répréhensibles qu’affichaient les anciens chefs d’État.