Le Nouvelliste
L'ECOSOC exhorte la communauté internationale à rester collectivement engagée dans le soutien à Haïti
Nov. 6, 2019, midnight
Le groupe consultatif ad hoc du Conseil économique et social sur Haïti (ECOSOC) a publié, le mercredi 6 novembre 2019, une déclaration officielle exhortant la communauté internationale à rester collectivement engagée dans son soutien à Haïti. Le Groupe a également exprimé sa "grave préoccupation" devant la détérioration de la situation humanitaire en Haïti. « Le Groupe exhorte la communauté internationale à rester collectivement engagée dans le soutien à Haïti. Le Groupe exprime sa profonde préoccupation devant la détérioration de la situation humanitaire en Haïti et souligne qu'il est important que les partenaires internationaux apportent une contribution accrue au Plan d'intervention humanitaire pour faire en sorte que les besoins humanitaires et de protection qui prévalent dans le pays soient rapidement et efficacement satisfaits », a écrit l'ECOSOC, qui révèle avoir tenu une réunion extraordinaire le 31 octobre dernier à la lumière de l'aggravation de la crise économique, de la détérioration de la situation humanitaire, de l'insécurité croissante et de l'impasse politique actuelle dans le pays. « Le Groupe reste activement saisi de la situation et continuera à suivre de près l'évolution de la situation [en Haïti] », assure l'ECOSOC, précisant avoir été briefé sur la crise en Haïti par Helen La Lime, représentante spéciale du secrétaire général (RSSG) et chef du Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH), et Fernando Hiraldo, coordonnateur suppléant du RSSG pour les questions humanitaires et coordonnateur résident par intérim. Pour l'ECOSOC, il ne saurait y avoir de paix durable et de stabilité sans s'efforcer de parvenir à un développement durable et à la sécurité économique de tous les Haïtiens. « Le Groupe reconnaît que la crise haïtienne est de nature multidimensionnelle et ne sera résolue que par le leadership et l’appropriation du peuple haïtien et par une solution politique. La responsabilité incombe aux responsables haïtiens élus démocratiquement de parvenir à un compromis conformément aux procédures juridiques. Le Groupe appelle toutes les parties haïtiennes à rejeter la violence et à s’engager de toute urgence à régler pacifiquement leurs différends politiques par le dialogue », conseille l'organe spécial de l'Onu. « Le Groupe rappelle la nécessité et la responsabilité première du gouvernement haïtien de s’attaquer aux facteurs d’instabilité et d’inégalité existant de longue date en Haïti. Le Groupe souligne que les efforts en faveur d'un dialogue national inclusif devraient être complétés par des mesures visant à aider de manière urgente à répondre aux besoins socio-économiques et humanitaires des groupes de population les plus vulnérables », poursuit le communiqué de l'ECOSOC, rappelant qu'un dialogue national global, constructif et inclusif reste la voie à suivre afin de relever avec succès les défis politiques, sociaux, humanitaires et économiques auxquels le pays est confronté, de rétablir la confiance et de définir une vision commune pour le développement à long terme du pays. Tout en exprimant sa gratitude au BINUH pour les efforts déployés, l'ECOSOC lui demande de continuer à jouer son rôle de bons offices politiques et à poursuivre activement ses efforts pour aider à résoudre la situation et pour assurer une collaboration efficace entre toutes les entités politiques, de développement, humanitaires et financières de l'ONU, ainsi que d’autres partenaires locaux et internationaux opérant en Haïti. Le Groupe consultatif ad hoc sur Haïti est composé des pays suivants : Argentine, États-Unis d'Amérique, Bahamas, Belize, Bénin, Brésil, Canada (président), Chili, Colombie, El Salvador, France, Haïti, Mexique, Pérou et Uruguay aux Nations unies et a été créé en 1999. Son mandat est de suivre de près et de fournir des conseils sur la stratégie de développement à long terme d’Haïti.