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Haïti-Crise : L’économiste Camille Chalmers critique le satisfecit du Fmi par rapport au mode de gestion gouvernementale

Nov. 27, 2019, midnight

P-au-P, 27 nov. 2019 [AlterPresse] --- L’économiste Camille Chalmers a dénoncé le satisfecit du Fonds monétaire international (Fmi) par rapport au mode de gestion publique du président Jovenel Moïse.Il fustige les félicitations, adressées par le Fmi, à un ensemble d’initiatives du gouvernement démissionnaire, liées notamment au domaine de protection sociale, lors d’une conférence de presse, le mardi 26 novembre 2019, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.« Il est clair que la position du Fmi va dans le sens du type de relations impérialistes, ayant entraîné le pays dans cette situation de crise et à l’éclatement des émeutes des 6, 7 et 8 juillet 2018 », relève Chalmers.La mission en Haïti du Fmi, dirigée par Nicole Laframboise, représente une insulte et un mépris des revendications, exprimées par le peuple haïtien face au pouvoir, déclare-t-il, tout en dénonçant l’ingérence américaine dans les affaires internes du pays.Nicole Laframboise a félicité les autorités pour la signature et le respect du Pacte de gouvernance économique et financière, entre la Banque de la république d’Haïti (Brh, banque centrale) et le Ministère de l’économie et des finances (Mef), indique un communiqué du Fmi.Les dispositions, conclues entre la Brh et le Mef, auraient « contribué à stabiliser l’inflation et le taux de change, jusqu’à la fin de septembre 2019 », fait valoir le Fmi, soulignant combien la reconduction de ce pacte est nécessaire pour limiter, de nouveau, le financement monétaire du déficit budgétaire, qui constitue une source d’inflation.Toutefois, le Fmi déplore le fait que la république Haïti soit confrontée à une crise politique, économique et sociale sans précédent.La continuation de la crise politique actuelle serait également « dévastatrice pour le pays, avec des conséquences de moyen terme plus sévères, en raison des pertes de capital physique et humain ».Les mobilisations populaires, visant à exiger la démission de Jovenel Moïse, se sont intensifiées depuis le dimanche 15 septembre 2019.« Une répression sauvage » s’exerce aujourd’hui contre les militantes et militants politiques, dans les quartiers populaires de Port-au-Prince et les villes de province », a fustigé Chavannes Jean-Baptiste du Forum patriotique de Papaye (Hinche, département du Plateau central), lors de la conférence de presse du mardi 26 novembre 2019. [emb rc apr 27/11/2019 15:10]