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Le Nouvelliste

Dernier adieu à Georges Castera

Jan. 29, 2020, midnight

La famille Castera et le comité d’organisation de la cérémonie d’hommage à Georges Castera, disparu le vendredi 24 janvier 2020, annoncent que la veillée funèbre du célèbre poète se tiendra le vendredi 31 janvier 2020, au Centre d’art, 58, Ruelle Roy, Port-au-Prince, de 5 h  à 7 h 30 p m. « Cette veillée funèbre sera l’occasion de rendre un hommage mérité à la vie et à l’œuvre de Georges Castera à travers des témoignages, des lectures et des performances artistiques », lit-on dans une note. De son côté, la Société haïtienne d’histoire, de géographie et de géologie (SHHGG) a estimé que Georges Castera peut être considéré comme l’un des plus grands poètes de la littérature contemporaine haïtienne. Son recueil, « Konbèlan » (Nouvelle Optique, 1976), est un texte majeur de la littérature créole qui a ouvert de nouvelles pistes et permis de découvrir les ressources insoupçonnées qu’offre cette langue. « Tout son travail a consisté à œuvrer avec un égal bonheur à la promotion et du créole et du français en Haïti. Des œuvres comme Voix de tête  (Ed. Mémoire, 1996) Les cinq lettres, (Ed. FRABEL, 2000) et L’Encre est ma demeure  (Actes  Sud, 2006) l’attestent avec éloquence », avance la SHHGG. Georges Castera a également publié des études critiques dans des revues comme « Boutures », Chemins critiques, « Demanbre », et dans plusieurs revues étrangères, poursuit la SHHGG. Son livre «L’intelligence est inquiète» (Ed. UEH, 2017), dit-elle, regroupe la plupart de ces études critiques où, grâce à la richesse de ses points de vue sur la littérature, la profondeur de ses connaissances dans des champs comme la linguistique, la sémiologie et à travers d’autres disciplines, il questionne avec la plus grande pertinence l’imaginaire haïtien.                                                                                                          « Georges Castera était aussi un militant de la gauche haïtienne qui a mis tout son talent au service du progrès et du développement du peuple notamment celui des travailleurs d’Haïti, rappelle la Société haïtienne d’histoire, de géographie et de géologie. « La Société haïtienne d’histoire présente à son épouse Yvanne Yannick Castera,  à sa mère Irène Aubry Castera, à ses sœurs May Hérart Castera, Geneviève Sabunger Castera, Nathalie Castera Hahn, Claudette Lange Castera ; à tous ses amis de la communauté des écrivains (spécialement ses collègues des Vendredis Littéraires), des artistes en général et des intellectuels, ses condoléances les plus émues.Le départ de Georges  va très certainement laisser  un grand vide qu’il sera difficile de combler. Par bonheur, il nous lègue un héritage qui sera fructifié et qui assurément survivra  au temps », conclut la note signée du professeur Pierre Buteau, président de la SHHGG.