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AlterPresse

Haïti/Sous-traitance : Des mesures d’accompagnement pourraient-elles temporiser les revendications salariales ?

March 20, 2014, midnight

P-au-P, 20 mars 2014 [AlterPresse] --- Des ouvriers rencontrés à l’intérieur de la Société nationale des parcs industriels (Sonapi), au cours d’une visite guidée le 18 mars, continuent de déplorer leur salaire quotidien fixé à 200.00 gourdes (US $ 1.00 = 45 gourdes ; 1 euro = 65.00 gourdes aujourd’hui), malgré des mesures d’accompagnement annoncées par la direction de la Sonapi.Un ajustement à 225.00 gourdes a été au mois de décembre 2013, et a suscité un mouvement de protestation.Le directeur de la Sonapi, Bernard Schettini, dédouane totalement la société des affaires salariales des ouvriers et promet de travailler à la mise en place d’un cadre pouvant les aider à avoir un certain mieux-être.Questionné sur la grogne dans le milieu ouvrier, le directeur général Bernard Schettini déclare que « la Sonapi n’a rien à voir avec le salaire minimum ».Il annonce par ailleurs des dispositions qui seront adoptées, lesquelles contribueront à permettre aux journaliers de souffler.La baisse du coup des plats chauds, de 75.00 gourdes à 20.00 gourdes, au petit restaurant à l’intérieur de la Sonapi, est la première promesse de Schettini. « Je ne crois pas que cela prendra un mois, il ne reste que des papiers à signer », ajoute t-il.Il n’a pas vraiment donner de date pour les autres promesses, telles l’ouverture d’un magasin, à l’intérieur de la Sonapi, où les ouvrières et les ouvriers pourraient acheter les produits de premières nécessité à des prix réduits, en présentant leurs badges.Un autre avantage, que les salariés devraient bénéficier, concerne encore la réduction des coups d’achat de certains produits auprès de certaines entreprises, grâce à leurs badges.« Des promesses en l’air », estime le Syndicat des ouvriers du textile et de l’habillement (Sota - Sendika ouvriye testil ak abiman).« Ils veulent donner l’impression que le gouvernement travaille », ajoute un ouvrier du Sota, révoqué il y a déjà plus de 3 mois, après les mobilisations des syndicalistes et des ouvriers, en décembre 2013, pour demander un salaire minimum de 300.00 gourdes.Le responsable du Sota estime que ces promesses de Bernard Schettini entrent dans cette démarche visant à refuser un salaire de 300.00 gourdes aux ouvriers. [srh kft gp apr 20/03/2014 14:20]