Le Nouvelliste
Taïwan souligne ses efforts d’aide au développement en Amérique latine et dans les Caraïbes
Sept. 26, 2019, midnight
Le secrétaire général du Fonds de coopération internationale pour le développement (ICDF) de Taïwan, Timothy Hsiang, prononce ce jeudi un discours liminaire qui sera suivi d'une table ronde sur la coordination des efforts de Taïwan, des États-Unis, des banques de développement multilatérales et de partenaires partageant les mêmes idées pouvant contribuer à résoudre plus efficacement certains des graves problèmes de développement rencontrés par les pays de l'hémisphère occidental, notamment les besoins en infrastructures critiques, les applications de la technologie et de l'intelligence artificielle, ainsi que de graves problèmes de sécurité et de gouvernance. Ces discussions auxquelles prendront part des personnalités comme le secrétaire d’État adjoint aux affaires de l’hémisphère occidental, Kevin O’Reilly, la conseillère principale pour l'hémisphère occidental à l’OPIC, Kristie Pellecchia, et l’administrateur adjoint pour l'Amérique latine et les Caraïbes de l’USAID, Bernardo Rico, permettront de souligner le rôle important que Taïwan joue dans les efforts d’aide au développement dans l’hémisphère occidental.Une région où depuis 2016 des pays comme la République dominicaine, le Panama et El Salvador ont diplomatiquement abandonné Taïwan pour passer sous pavillon chinois. Au contraire d’Haïti, de Honduras, du Paraguay, du Guatemala, de Belize, de Saint-Christophe-et-Niévès, de Sainte-Lucie et de Saint-Vincent-et-les-Grenadines qui comptent parmi les derniers alliés de Taiwan en Amérique latine et dans les Caraïbes.A en croire le ministre Bocchit Edmond, il n’est pas du tout à l’ordre du jour d’Haïti de céder aux sirènes chinoises. Au contraire, Haïti est en train de renforcer ses liens de coopération avec Taïwan. « Nous encourageons tout simplement Taïwan à être plus agressif dans les relations bilatérales dans le domaine de l’investissement », a donc confié à Le Nouvelliste le chancelier haïtien depuis Washington D.C.Après le Burkina Faso et Sao Tomé-et-Principe, les îles Salomon et les Kiribati sont les derniers en date à avoir rompu leurs relations diplomatiques avec Taipei les 16 et 20 septembre dernier respectivement.Les défections des îles Salomon et Kiribati, sous l’influence croissante de Pékin, ont provoqué la colère de Washington car ces deux petits états se trouvent dans les eaux stratégiques dans le Pacifique dominées par les États-Unis et ses alliés depuis la Seconde Guerre mondiale.« Le principal but de la campagne continue du gouvernement chinois poussant les alliés de Taïwan à rompre les relations diplomatiques est de réduire et d’étouffer la présence internationale de Taïwan, de forcer ainsi les Taïwanais à accepter la formule « un pays, deux systèmes » et à reconnaître la Chine comme leur suzerain au sein de la communauté internationale, et de détruire au final la souveraineté taïwanaise », avait alors réagi le ministre taïwanais des Affaires étrangères, Joseph Wu, à la rupture des relations diplomatiques avec les Kiribati le 20 septembre dernier.« Le gouvernement maintiendra résolument ses relations avec les autres alliés, renforcera les liens avec les pays démocratiques amis, et continuera à faire preuve de bonne volonté et à soutenir la communauté internationale grâce à des contributions significatives », a poursuivi le ministre martelant que la pression internationale pratiquée par la Chine ne fait que consolider la détermination des Taïwanais à ne jamais capituler face au gouvernement chinois. La chef de l’Etat taïwanais, Tsai Ing-wen, a pour sa part constaté qu’au cours des dernières années, la Chine a continuellement usé de pressions financières et politiques pour limiter l’espace international de Taïwan. « Taïwan ne s’engagera pas dans une diplomatie du carnet de chèque [...] sous prétexte de satisfaire des demandes irraisonnables. Ce n’est pas comme cela que Taïwan approche sa diplomatie [...] Le gouvernement condamne fermement les tentatives de la Chine d’étouffer Taïwan […] », a fait savoir la présidente taïwanaise qui se prépare pour sa réélection en janvier prochain. Sources combinées