Le Nouvelliste
Pour une approche plus moderne, plus scientifique et surtout plus pratique et réaliste de la psychiatrie en Haïti
April 3, 2020, midnight
Cette publication est pour informer tous les Psychiatres du pays et tous ceux et toutes celles intéressés par cette pratique que l’Association des médecins psychiatres haïtiens (AMPH), fondée le 20 mars 1982, mérite d’être redynamisée. Par cette redynamisation, l’AMPH entend mettre tout en œuvre en vue d’atteindre différents objectifs dont nous mentionnons quelques-uns ci-dessous : I- Encourager la promotion de la psychiatrie et mettre davantage en valeur cette importante spécialité de la médecine. II- Pour atteindre cet ambitieux objectif, il est nécessaire et impératif que les professionnels, dans ce domaine, puissent émettre leurs idées et ensuite les concrétiser, si possible, dans les faits. Pour y parvenir, il est recommandable et souhaitable de commencer à prodiguer des soins de qualité à tous, quel que soit leur niveau d’éducation et leur situation socio-économique. III - Pour cela, un plan de travail en commun va nous permettre d’avoir une cueillette d’opinions, qui serait donc favorable à nos concitoyens. En ce sens, le signataire de cette note a eu des expériences cliniques favorables, tout au moins au niveau du Plateau central, de la ville de Léogâne et de ses environs ; sans oublier (Roche-à-Bateau) où il a obtenu un reportage scientifique diffusé un peu partout avec la chaîne de télévision Discovery Chanel aux USA d’Amérique vers les années 1995 sur le phénomène de la zombification : « Le cas de Wilfrid ». Cependant, la réalité est différente dans d’autres départements du pays. Nous devons penser ensemble que la nature a horreur du vide, car les malades mentaux se font souvent, et même trop souvent, soigner par des méthodes inappropriées et inacceptables ; nous n’ignorons pas pour autant l’implication de notre culture dans le domaine de la santé d’une façon générale. C’est dans cette optique que certains disent dans un langage imagé et populaire « tèt mwen se tout kò mwen ». Mais appréhender l’unicité de l’être humain, c’est une autre chose ne faisant pas d'emblée l’objet de cette note. IV- Par notre bonne volonté, nous espérons inventorier, au fur et à mesure, les ressources humaines appropriées et souhaitables pour toute éventuelle prise en charge de nos patients. Il est certain que le nombre de ces derniers peut déjà considérablement augmenter, en tenant compte de ce problème sanitaire mondial « le coronavirus », maladie dont la répercussion, la phobie légitimement induite et l’anxiété quasi-permanente provoquées chez nous tous, peuvent conduire à des pathologies organiques de nature cardio-vasculaire, car il n’est pas recommandé que ces hormones a priori négatives soient en permanence en excès chez l’homme. Si en amont les mesures ne sont pas prises, les cardiologues et les internistes auront même plus que nous autres psys, du travail en aval : < PRÉVENIR VAUT MIEUX QUE GUÉRIR >. En des circonstances similaires à ces douloureux moments que nous sommes en train de vivre, il n’est pas de trop de se référer au grand chercheur américain Walter Bradford Cannon, qui en 1928, au cours d’une présentation à la Société de médecine de Massachusetts, invite les médecins à comprendre et à s’intéresser au rôle du facteur émotionnel et stressant dans le développement de beaucoup de maladies neuro-psycho-physiologiques. Jusqu'à présent, il n’est pas de trop de savoir que cette recherche scientifique de Bradford et celle de Selye du Canada demeurent des références jusqu'à nos jours pour une meilleure compréhension des pathologies sus-mentionnées. Dans un contexte préventif, nous sollicitons au possible que la population pense à effectuer de plus fréquentes visites de contrôle chez les médecins cardiologues, internistes ou généralistes. Ce conseil concerne surtout les tranches d’âge un peu ou très avancées. Dans ce contexte de visite de routine, il est recommandé de prioriser ces spécialistes avant même d’envisager de voir des psychiatres ou des psychologues, ceci, dans le but de mieux protéger ou préserver tout pronostic vital d’une façon générale. Ainsi, dès qu’il sera possible de nous réunir, l’Association aura pour tâche d’aider les concitoyens. Pour y parvenir avec efficience, les psychologues du pays vont toujours demeurer nos partenaires de travail privilégiés. A cette phase éventuelle, j’aurais souhaité à toutes fins utiles que la presse, surtout de notre pays, soit présente, sans pour autant écarter d’autres catégories professionnelles. Dans ce but, à mon avis, il est préférable d’affirmer : le MIEUX C’EST DE FAIRE LE MIEUX. Pour atteindre un tel objectif, la collaboration de nous tous se révèle encore davantage nécessaire. Je fais appel à vous afin que nous soyons davantage utiles en la circonstance, dans l’intérêt de tous, et pourquoi pas ? au bénéfice de l’humanité d’une façon générale; ne serait-ce qu’un grain de sable dans l’océan, même quand, de notre côté, nous devons reconnaître qu’une hirondelle ne fait pas toujours le printemps. Il est important de noter que tous les psychiatres du pays reconnus par le ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) et identifiés par leur licence de fonctionnement sont invités à intégrer l’Association des Médecins Psychiatres Haïtiens (AMPH). Et ils peuvent également avec légitimité se porter candidat en vue de briguer un des postes électifs au sein du comité qui doit être élu démocratiquement. « DU SANG NEUF » nous serait utile dans l’intérêt de tous. Déjà, je vous souhaite bienvenue! « PITO NOU MIZE NAN WOUT, MEN NOU POTE BON NOUVÈL POU SYANS INIVÈSḔL POU PÈP LA, AK LIMANITE, E TOUT MOUN AP JWENN PA YO ». Salutations à vous tous ! Dr Roger A. Malary Psychiatre Licencié au # 1021 par le (MSPP) Sexologue diplômé de l’Institut de sexologie clinique à Paris (France) Consultant en addictologie :(œuvrant pour la Commission Nationale contre la Drogue(CONALD) Professeur à différentes universités : (Quisqueya et l’Université d’État d’Haïti, entre autres) Conférencier : (Haïti et d’autres pays d’outre mer)