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Le Nouvelliste

Kidnapping : Marie Yolène Gilles croit qu’il faut donner des moyens à la police

Feb. 10, 2020, midnight

Ces derniers jours, on ne compte plus le nombre des victimes de vol et surtout de kidnapping. Les mauvaises nouvelles circulent sur la Toile et dans les médias traditionnels. Partout on en parle, comme si personne n’était exempt. À ce niveau, Haïti s'apparente à un bateau sans gouvernail coulant au fond de la mer, estime Marie Yolène Gilles, responsable de la Fondasyon Je Klere (FJKL), réagissant à la question, lundi 10 février, sur les ondes de Vision 2000. La machine infernale de l’insécurité gagne du terrain et tétanise les familles haïtiennes. Le phénomène du kidnapping inquiète au plus haut point toutes les couches sociales. La plupart des citoyens ont peur de gagner les rues. Commerçants, professionnels de tous domaines, écoliers et étudiants semblent constituer des cibles pour les ravisseurs qui exigent de fortes sommes à leurs proches ou à leurs parents pour leur libération. « Nous considérons le kidnapping comme un crime odieux qui va  à l’encontre de nos valeurs de peuple, nation, ou première république noire qui a combattu l’esclavage et arraché son indépendance… », soutient Marie Yolène Gilles, militante des droits humains. Pour madame Gilles, le kidnapping est un crime qui déshumanise les gens et qui  rappelle la période d’esclavage. « En Haïti, nous ne pouvons accepter que des groupes armés privent les citoyens de leur droit à la circulation, de leur liberté et de les contraindre à donner de l’argent qu’ils n’ont pas. Beaucoup de gens s’appauvrissent et se décapitalisent », affirme celle qui estime que cette situation doit alarmer toute la société afin de trouver une solution le plus vite possible. En ce sens, Marie Yolène Gilles croit qu’il faut que la police ait des moyens pour faire face à ce phénomène qui tend à s’accroître et à épouser de nouvelles formes dans la société.