Le Nouvelliste
Le graffiti de Vlad, un mélange d’amour et de joie
Feb. 10, 2021, midnight
Vlad est le nom d’artiste de Vladimir Laurent dans le milieu du graffiti. Homme de teint clair, originaire de Port-au-Prince, il est né en 1987 et est le père de trois enfants. Depuis le début, sa carrière semble être pointée vers l’art. Il fait ses débuts dans la peinture à l’âge de 15 ans. Vladimir Laurent a pris goût au maniement des pinceaux, et ce métier est vite devenu une passion. Au cours de l’année 2007, Vlad est déjà un peintre professionnel. Fan inconditionnel du reggae, les débuts de Vladimir Laurent dans le graffiti n’ont pas été faciles. Mais, depuis environ 4 ans, le graffiti est le quotidien, un outil de combat pour Vladimir Laurent qui a fait choix de mettre l’accent sur la joie et l’amour. Aujourd’hui, il est très fier de ses œuvres qui, selon lui, dénotent des mains professionnelles et habiles. A première vue, les graffitis de Vlad vous donnent l’impression de sombrer dans le monde de la photographie. La communication est vite passée entre le public et l’image. Pour l’artiste, ce fut une belle atmosphère qui a régné à Pétion-Ville où tous ces graffeurs réunis en un seul endroit étaient livrés au regard du grand public. Vlad espère que d’autres éditions vont se succéder. Le festival « Haïti, le Printemps de l’Art » arrive trop tard. Selon lui, cet évènement aurait dû avoir lieu depuis des années afin de créer des ouvertures pour les artistes qui évoluent dans le pays. Toutefois, Vlad invite le ministère de la Culture et de la Communication et d’autres instances concernées à encadrer davantage le secteur de l’art en Haïti et à organiser des activités similaires au festival Haïti, le Printemps de l’Art. Vladimir Laurent souligne que cette institution devrait également faire la promotion du graffiti car c’est un métier très jeune dans le monde culturel haïtien. Une feuille qui couvre la partie gauche d’une belle tête de femme qui affiche un large sourire ; près de la feuille se trouve un perroquet avec de jolis plumages ; à gauche de l’image, une main qui peint : c’est le résumé descriptif de l’œuvre réalisée par Vlad lors de cette activité culturelle. Mais ce fut un graffiti collectif avec les graffeurs Assaf, Tchooko et Aude. Vladimir Laurent n’envisage pas d’abandonner ce secteur qu’il entend exploiter pour s’exprimer et faire rêver son entourage.