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Haïti-Insécurité : Arrestation du nommé Arby Frantz Larco, pour détention d’une importante cargaison d’armes et de munitions

Dec. 26, 2019, midnight

P-au-P, 26 déc. 2019 [AlterPresse] --- La Police nationale d’Haïti (Pnh) a procédé à l’arrestation, dans la soirée du mardi 24 décembre 2019, du nommé Arby Frantz Larco, à son domicile, à Puits Blain (à l’est de la capitale, Port-au-Prince), pour détention d’une importante quantité de matériels et d’équipements, dont une cargaison énorme d’armes à feu et munitions, entre autres.L’information a été confirmée par le commissaire du gouvernement ad intermim près le tribunal civil de Port-au-Prince, Jacques Lafontant, joint au téléphone par l’agence en ligne AlterPresse.Le juge de paix n’a pas pu dénombrer, sur place, la grande quantité de cartouches et d’armes, que Larco avait en sa possession, fait savoir Lafontant.Cette opération est le fruit d’un travail de collecte d’informations sur le concerné, mené en synergie avec la Direction centrale de la police judiciaire (Dcpj) et le parquet près le tribunal civil de Port-au Prince, ajoute le Jacques Lafontant.Des unités spécialisées de la Pnh pisteraient, depuis quelques temps, le nommé Arby Frantz Larco.L’accusé se trouve à la Direction centrale de la police judiciaire (Dcpj) pour une enquête de flagrance et également pour un interrogatoire, prévu les jeudi 26 et vendredi 27 décembre 2019, informe Lafontant.Arby Frantz Larco aurait offert ses services d’armurerie au Palais national et à la Police nationale d’Haïti notamment la Dcpj, font savoir des sources proches de la famille.Des actes de vols auraient été commis au domicile du concerné, lors de la perquisition de la Pnh, déplorent les mêmes sources, proches de la famille d’Arby Frantz Larco.Par ailleurs, le premier ministre démissionnaire, Jean Michel Lapin, aurait demandé de traiter ce dossier avec une certaine confidentialité, pour ne pas biaiser l’enquête, confie à AlterPressse une source officielle fiable.La cargaison serait entrée dans le pays par voie maritime, ajoute ladite source officielle.« Beaucoup d’armes à feu, cartouches, grenades entrent dans le pays. Par où sont-elles passées ? Où est la douane ? L’enquête de la Dcpj doit répondre à ces questions, réagit le sénateur Jean Rénel Sénatus, dans un tweet sur son compte Twitter.La vente d’armes à feu ne peut pas être possible, sans un réseau composé de haut-placés de l’Etat, fait remarquer le président de la commission justice et sécurité au sénat, Jean Rénel Sénatus.« Entre un pauvre, à qui on donne des armes, et celui qui fournit les armes, qui est le plus criminel ? », se demande Sénatus.Le commerce d’armes et de munitions est géré par 11 personnes dans le pays, avait indiqué, en août 2019, Jean Rebel Dorcéna de la Commission nationale de désarmement, démantèlement et réinsertion (Cnddr).Des membres du secteur privé, des dirigeants politiques et des proches du pouvoir ont été ciblés et accusés d’être complices des bandits armés, sur le territoire national. [dj emb rc apr 26/12/2019 14:00]