this used to be photo

Le Nouvelliste

Votre enfant a le cancer ?

Feb. 21, 2020, midnight

Nathalie Fièvre Bélizaire  m’a appelé pour me parler de son rêve et me  demanda de la partager avec vous : une enfance sans cancer. Aly, j’aimerais que tu rédiges un article sur un sujet délicat mais très important : le cancer pédiatrique, en Haïti. Pas le cote morbide mais l'aspect espoir ! Sachez quoi surveiller chez votre enfant ! Sachez quoi demander aux médecins ! À travers la Fondation haïtienne anticancer infantile,  des dizaines de bénévoles encadrent l'unité oncologique de l’hôpital Saint-Damien - Nos Petits Frères et Sœurs qui prend soin des enfants et offre un accompagnement et une humanisation des soins aux jeunes patients. Nathalie, responsable des relations publiques et de la coordination des activités de collecte de fonds de la FHACI, m’a avoué « avoir elle-même, combattu cette maladie, il y a quelques années. « J’ai tellement reçu des autres et du Créateur, durant mon cheminement, je veux, par mon engagement, rendre grâce en restituant une partie de cette grâce ». La mort liée au cancer frappe chez les tout-petits, la recherche sur le cancer, sa prévention, sa prise en charge sont les priorités. C’est une approche transversale de la maladie ! Il va sans dire que cela pèse très lourd du point de vue financier. D’autant plus que la durée des traitements que reçoivent les jeunes patients varie de 6 mois à plus de 3 ans. L’importance d’un diagnostic précoce est intimement liée aux chances de guérison de l’enfant atteint. Si les signes d’appel sont trompeurs car ces derniers liés à des pathologies infantiles diverses, c’est la persistance des symptômes qui guidera le médecin vers les tests plus poussés. Les symptômes se présentent sous la forme de douleurs osseuses,  des maux de têtes, des maux de ventre, des troubles de la vue, des torticolis, l’apparition de ganglions, entre autres. La science progresse, dans les pays développés plus de 80% des cas diagnostiqués à temps sont traités. En Haïti, on parle de 45%. La mort peut être évitée mais la guérison totale n’est pas garantie. L’important pour FHACI est la qualité des soins et l’accompagnement de la famille. Apprendre que son enfant est atteint du cancer anéantit la famille qui traverse un torrent d’émotions : déni, révolte, angoisse, dépression constituent les étapes de leur chemin de croix. Savoir que nous ne sommes pas seuls, console, apaise et rassure enfants et parents! FHACI facilite ce passage dévastateur depuis le diagnostic à l’arrêt des traitements. Il faut éviter un optimisme non justifié ou d’une angoisse injustifiée.  Parce que le cancer est avant tout un problème de connaissance, FHACI cherche à modifier la perception de la population envers la maladie pour mieux la terrasser. Le combat est avant tout contre l’ignorance et les peurs qui plongent le patient dans l’isolement. Contre le cancer, chacun a son rôle à jouer. C’est un combat de société, face à un ennemi commun. Un mal pervers qui s’en prend à nos enfants. Comme le dit Stromae dans sa chanson : « Cancer, Cancer, dis-moi, quand c’est ? Cancer, Cancer, qui est le prochain ?…Et tu aimes les petits enfants ! Décidément rien ne t’arrête ! » Oui, vous pouvez contribuer à arrêter les avances du cancer… en soutenant la FHACI qui a célébré le 15 février dernier la Journée internationale du cancer chez l'enfant. Participez à ses activités de levée de fonds. Suivez cette Fondation sur les réseaux sociaux.  Nous ne pouvons pas tolérer que ce salaud touche à nos enfants. Il y va de notre avenir.