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Le Nouvelliste

Le directeur de l'OPC dans la Grand'Anse fait l'objet de menaces de mort

July 8, 2020, midnight

Dans une note adressée le 5 juillet 2020 à la presse, aux autorités et à la communauté internationale, signé par le protecteur du citoyen, Me Renan Hédouville, l'OPC a confirmé que son directeur dans la Grand'Anse, Me Arold Nicolas, a été l’objet de menaces graves et fait état d’individus suspects qui viennent tout près de sa résidence privée pour l'intimider. « L’Office de la protection du citoyen (OPC), institution nationale des droits humains (INDH) indépendante, se fait le devoir d’informer l’opinion nationale et internationale, particulièrement ses institutions partenaires, que le directeur départemental de l’OPC dans la Grand-Anse, Me Arold Nicolas, est l’objet de graves menaces depuis l’annonce de la sanction administrative prise à l’encontre du commissaire du gouvernement de Jérémie, Me Bergemanne SYLVAIN, sans vouloir toutefois indexer ce dernier », peut-on lire dans cette note datée du 5 juillet 2020. L'organisme de défense des droits humains en profite pour attirer l'attention des autorités locales et la communauté internationale sur le fait que ces menaces sont réelles et graves et demande à l'Etat de prendre sa responsabilité afin d'assurer la sécurité des employés de l'OPC à Jérémie. « Sans avoir la prétention de porter des accusations, l’OPC tient à préciser que les attaques verbales suivies de menaces de mort à l’encontre du directeur départemental de la Grand-Anse ont commencé depuis la libération du pasteur Onold Petit, impliqué dans un cas de viol d’une fillette de 14 ans à Jérémie », souligne le protecteur. Joint par téléphone, le directeur de l'OPC Grand'Anse, Me Arold Nicolas, a confirmé la version du protecteur . « À l'instar de tous les directeurs de l'OPC, c'est mon travail de rédiger un rapport sur la situation de ma juridiction, depuis mon dernier rapport sur l'irrégularité constatée dans la libération de 90 détenus par le parquet de Jérémie , dont la majorité ont bénéficié de la grâce pleine et entière du président Jovenel Moïse. Nombreux d'entre eux étaient condamnés à de lourdes peines pour crimes et d’autres qui sont en attente de jugement. Depuis, ces menaces et persécutions n'ont jamais cessé à mon encontre », raconte-t-il. « Ces menaces se sont intensifiées suite à la décision du chef du gouvernement, Monsieur Joseph Jouthe, ordonnant de surseoir provisoirement à la libération des 415 prisonniers ayant bénéficié de la grâce présidentielle conformément au décret du 19 juin 2020 », écrit Me Renan Hédouville.