Le Nouvelliste
Gonaïves: les autorités annoncent des dispositions pour garantir la reprise des activités scolaires
Jan. 7, 2020, midnight
Depuis les événements du « peyi lòk », une situation de tension avait régné dans la cité de l’indépendance. Des groupes armés se réclamant proches de l’opposition et du pouvoir avaient semé la panique dans la ville jusqu’à quasiment paralyser les activités commerciales, scolaires et festives. « Nous avons trouvé un accord avec tous les acteurs impliqués dans la situation de lutte afin de permettre que la vie reprenne dans la cité…», a rassuré le premier citoyen de la ville, Neil Latortue, soulignant l’importance pour les acteurs de dialoguer en toute confiance dans l’intérêt de la commune. Pour l’instant, des travaux d’assainissement sont enclenchés pour désenclaver certaines rues. Des activités de nettoyage sont également en cours, a fait savoir le maire Latortue, avant d’ajouter que dès le 7 janvier, il y aura une intensification des patrouilles policières dans la commune pour faciliter la reprise des activités. Délocalisation du « marché Jovenel », le maire salue la compréhension des marchands En raison de la situation de tension qui régnait, notamment au bas de la ville, des petits commercants, en quête de protection, s’étaient déplacés et avaient installé leurs petits commerces à proximité du commissariat. Ils formaient depuis le « peyi lòk » un marché qui portait le nom « Mache Jovenel », placé à quelques enjambées du collège St-Pierre Claver (Chez les sœurs), de l’école des frères Cyr Guillot, etc. Ce marché a finalement été libéré par les autorités qui ont dû se dépêcher sur place pour discuter et surtout convaincre les marchands de vider les lieux et regagner leurs places antérieures, tout en leur garantissant un minimum de sécurité. Le magistrat Neil Latortue a dit saluer la compréhension et la collaboration des gens en quête d’un mieux-être. Une fête de l’indépendance noyée dans un silence radio des autorités locales Les esprits n’y étaient pas. Ni pour les fêtes de fin d’année ni pour la rentrée du Nouvel an, voire pour la commémoration de la fête de l’indépendance comme à l’accoutumée. Déjà, dans la soirée du 31 décembre 2019 au premier janvier 2020, des rafales avaient perturbé les activités commerciales et festives de la ville. Les citoyens se précipitaient pour rentrer chez eux. Les petits marchands aussi. Des lieux de loisirs ne pouvaient fonctionner convenablement. L’inquiétude a plané partout durant toute la période. Le 1er janvier 2020, l’atmosphère était pour le moins tendue dans la cité de l’indépendance. Ni la délégation de l’Artibonite siégeant aux Gonaïves ni les autorités municipales n’ont tenu une quelconque cérémonie officielle pour marquer l’événement. Pas un discours. Pas un mot. Aucune gerbe de fleurs n’a été déposée, en l’absence du chef de l’Etat Jovenel Moïse, au pied du monument des aïeux implantés sur la place d’armes. Les alentours étaient plutôt surchauffés du fait d’une situation de tension qui régnait au bas de la ville, notamment avec des rafales d’armes automatiques et les échauffourées qui les accompagnaient. Le maire Latortue affirme que les autorités vont mettre tout leur poids dans la balance pour essayer de gérer la situation et de faire en sorte que le climat de paix puisse revenir dans la cité.