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Le Nouvelliste

Un quatrième centre de germoplasme inauguré dans le pays

Sept. 28, 2020, midnight

Construit et équipé pour un montant de 2.5 millions de dollars, le centre de germoplasme et de propagation végétale de Port-de-Paix a pour vocation de fournir 4.5 millions de plantules par année pour favoriser le reboisement dans le Nord-Ouest, a fait savoir l'administration Moïse-Jouthe. S'étendant sur une superficie de 4,5 hectares, il servira aussi à la multiplication d'espèces forestières, des arbres fruitiers ainsi qu'à la production de café dans le département du Nord-Ouest.  L'ingénieur-agronome Samise Pierre, l'un des trois responsables du projet, avec une bonne maîtrise des rouages de la propagation végétale, a expliqué le processus de production des plantules qui passent du germoir aux ombrières après ensemencement avant d'être transplantées dans la pépinière. « Dépendamment de l’espèce en question, la germination peut varier entre 5 et 25 jours. Tout comme le temps dans la pépinière de transplantation peut avoisiner les 40 jours maximum. La préparation du médium ou compostage, l'arrosage, tout est fait pour que les plantules soient prêtes pour la mise en terre, avec le support des gens dans la communauté afin de reboiser les bassins versants », a-t-elle ajouté. Sur les 10 centres annoncés depuis le début de son mandat, seulement quatre, c'est-à-dire ceux de la Grande-Anse, du Sud, des Nippes et du Nord-Ouest sont construits. Un autre verra le jour dans deux mois dans le Nord, a rassuré le président. Dans son discours, Jovenel Moïse a insisté sur le fait que 20 millions de dollars ont été dépensés dans le secteur de l'environnement par des organisations internationales, dans des projets qui ont un impact limité. Il dit croire que financer les centres de germoplasme, à raison de 2,5 millions par centre, aurait été plus utile au pays.  Avant d’aller mettre quelques plantules en terre, Jovenel Moïse a aussi appelé les pays étrangers qui ont contribué « à la campagne de déboisement du pays depuis la colonie » et qui sont « absents aujourd'hui aux initiatives visant de reboisement » à presser le pays pour aider. « Nous leur demandons de réparer leurs fautes. Seulement Taïwan nous aide jusqu'ici pour construire ces centres. Nous attendons les autres pays, qui feraient mieux de nous aider au lieu de financer de petits projets de pépinières par-ci et de reboisement par-là », a avancé le chef de l'État. Pour la gestion des centres, tout en les présentant comme sa vision pour le reboisement du pays, Jovenel Moïse dit préconiser un partenariat public-privé. Le président de la République se dit déterminé à récupérer les 20 millions de dollars destinés à l'environnement octroyés sous forme d’aide ou de don pour financer le fonctionnement des centres. « Avec l'inauguration de ce nouveau centre, j'ai décidé de mettre un terme aux petits projets de reforestation, mais qui n'ont jamais apporté de solution aux problèmes d'inondation, d'érosion et de dégradation des bassins versants dans le département du Nord-Ouest du pays », a-t-il déclaré sur Twitter. Par ailleurs, Jovenel Moïse a rappelé que les élèves doivent s'impliquer dans le reboisement comme matière obligatoire à l'école et insisté sur la note civique qui sera attribuée dans leur carnet. Pour sa part, le ministre de l’Environnement, Abner Septembre, les a invités à construire des « forteresses vertes » dans le pays en reboisant les flancs des montagnes et bassins versants et leur a promis tout le soutien du ministère de l’Environnement.