this used to be photo

AlterPresse

Haïti/Post-Séisme : Des individus non identifiés promettent d’incendier un camp de personnes déplacées

Aug. 30, 2011, midnight

P-au-P, 30 août 2011 [AlterPresse] ---- Les personnes déplacées d’un camp, établi à la place de Jérémie à Carrefour-Feuilles (banlieue au sud-est de la capitale), se disent inquiètes pour leur sécurité après les menaces, brandies par des individus non identifiés, de mettre le feu ce 30 août dans ce camp, apprend l’agence en ligne AlterPresse.Le 30 août 2011 est l’ultimatum fixé par ces individus qui se dissimulent derrière des tracts pour demander aux familles sinistrées de partir, selon les témoignages de Walter Dérival, membre du comité du camp de cette place.Si les résidentes et résidents du camp à la Place Jérémie ne partent pas, ils recevront des jets de pierres et de bouteilles, et le camp sera incendié, indique l’un des tracts que AlterPresse a réussi à obtenir.Les auteurs de ces tracts parlent de « la seconde phase » de leur « mouvement ».Les familles sinistrées de ce camp, érigé au lendemain du séisme du 12 Janvier 2010, signalent avoir déjà été victimes d’attaques nocturnes, ponctuées par des jets de pierres et de bouteilles.En dépit des démarches entreprises auprès des autorités policières, rien n’a été fait pour sécuriser le camp, affirme Dérival.« Le camp n’est plus électrifié, comme c’était le cas auparavant. Il n’y a plus de sécurité dans le camp », indique Dérival.Plusieurs résidentes et résidents ont déjà pris la fuite devant les menaces, ajoute t-il.D’autres affirmant n’avoir nulle part où aller sont restés.Pierre Jean Bonnet, père de trois enfants, évoque, lui aussi, la dégradation des conditions de sécurité à la place Jérémie.« Pour leur protection, ma femme et mes enfants ont été obligés de quitter le camp provisoirement, afin de ne pas être victimes lors des actes de violence nocturnes », fait-il savoir.« La vie est difficile dans le camp [à la place Jérémie] ces temps-ci, à cause des menaces de violence qui pèsent sur les occupantes et occupants », rapporte une mère de trois enfants, Clerna Talan, qui demande à l’État de venir à son aide.La population dans les camps a chuté de 61% depuis 2010, selon les organisations humanitaires.Un peu plus d’un million au lendemain de la catastrophe, les locataires des camps atteignent 594 800, selon le dernier décompte de l’organisation internationale pour les migrations (Oim).Les expulsions forcées demeurent l’une des principales causes de cette réduction. [emb kft rc apr 30/08/2011 9:41]