this used to be photo

Le Nouvelliste

Après deux mois de paralysie, les activités reprennent timidement dans le Centre

Nov. 6, 2019, midnight

Les activités ont repris timidement dans plusieurs villes du département du Centre ce mercredi après plus de huit semaines de paralysie. Á Mirebalais, scintille une lueur d'espoir. Le marché communal, les banques commerciales, pour la plupart, ont ouvert leurs portes. L'administration publique, quant à elle, a fonctionné au ralenti. Les écoles et les tribunaux gardent leurs portes fermées au centre-ville. Les voies sont quasiment dégagées à plusieurs endroits. Pas de barricades enflammées, pas d'objets encombrants, pas de rassemblements, sinon des gens qui s'interrogent sur la réouverture des classes. Dans certaines artères, des agents de la police nationale se font remarquer. Le transport en commun a repris timidement. Pourtant la peur semble encore habiter les passagers puisque dans les différentes stations privées et publiques les quelques rares chauffeurs ont dû patienter pour remplir leurs sièges. À Hinche et dans ses environs, la vie reprend peu à peu. Cependant, le sentiment de peyi lòk est ancré dans la tête des gens. Me Walner Joseph, substitut du commissaire du gouvernement près de la cour d'appel de Hinche, hésitait encore aux environs de 10 h. Il est tiraillé par la peur malgré tout. « J'ai envoyé mon enfant à l'école malgré moi. Par contre, je ne bouge pas d'un pas, car la situation reste compliqué à Hinche, s'est-il plaint. Ayant fonctionné au ralenti il y a quelques deux mois, les banques commerciales gardent leurs portes fermées. Le commerce informel aussi a recommencé. La vie nocturne peine à reprendre ses droits en raison des tirs nourris et des représailles des proches du pouvoir dans les quartiers populaires. Ce que des habitants du quartier Chérival ont dénoncé. « Une véritable milice y a pris naissance afin d'entreprendre une chasse aux sorcières dans ces quartiers. Au quotidien, les résidents subissent les assauts des proches du pouvoir parce qu'ils revendiquent leurs droits», a déclaré Herbert Val, un jeune rencontré au quartier Chérival.