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Le Nouvelliste

L’arrestation des quatre policiers à Petit-Goâve est illégale, dénonce André Michel

Jan. 26, 2021, midnight

Quatre policiers ont été arrêtés à Petit-Gôave le 21 janvier dernier, en marge d’une manifestation de l’opposition à Miragoâne. Il s’agit de Jean-Éliphaite Monfritz, agent de la 24e promotion et en instance de renvoi ; Édivenson Joseph, 28e promotion; Beker Beauplan, 26e promotion; et David Zidor, 27e promotion. Selon André Michel, qui s’est constitué en défenseur des prévenus, leur arrestation est illégale.  Dans une entrevue accordée au journal lundi, l’avocat et farouche opposant au pouvoir en place a dénoncé « des accusations mensongères » de la police à l’encontre de ses clients. En effet, vendredi dernier, le porte-parole de la PNH, Garry Desrosiers, avait révélé que les agents en question étaient en possession de 3 pistolets et deux fusils M4, dont l’un a été trafiqué. « Leur véhicule a été fouillé en leur absence et en l’absence d’un juge de paix. C’est le délégué départemental des Nippes qui a procédé à la fouille. Cela dit, pour nous, il n’y avait pas d’armes dans le véhicule des policiers. Les armes dont on parle y ont été mises par le délégué départemental. Les policiers reconnaissent toutefois qu’ils avaient en leur possession leurs pistolets de service », a-t-il soutenu.  Me André Michel rejette d’un revers de main les informations selon lesquelles les policiers se trouvaient dans les Nippes pour soutenir la manifestation de l’opposition. « Nous n’avons aucun rapport politique avec les agents », a-t-il clamé. « Le policier David Zidor est originaire des Nippes. Il a dû s’y rendre, accompagné de ses frères d’armes, à la recherche de soins chez un médecin traditionnel, après avoir reçu un certificat médical de l’hôpital Bernard Mevs qui lui prescrivait 5 jours d’interruption de travail. Ils étaient en uniforme pour des raisons de sécurité. Les policiers ont croisé la route du commissaire du gouvernement Jean Ernest Muscadin à l’entrée de Miragoâne. Ce dernier leur a intimé l’ordre de rebrousser chemin car ils n’avaient pas un ordre de route. Arrivés à Petit-Goâve, ils ont été arrêtés par le délégué départemental des Nippes qui était à bord d’un véhicule accompagné de plusieurs bandits armés. C’est une arrestation illégale. Le délégué départemental des Nippes ne peut pas opérer des arrestations à Petit-Goâve », a estimé André Michel qui a exigé la libération desdits policiers.  Le SPNH17 solidaire avec les policiers arrêtés  Contacté par le journal, le coordonnateur du Syndicat de la police nationale, Jean Elder Lundi, a affirmé apporter son support aux policiers arrêtés. « Le SPNH entend accompagner, et de fait accompagne les concernés. Nous avons déjà recueilli leurs témoignages. Nous allons les défendre jusqu’au bout », a-t-il promis, soutenant par ailleurs que les armes de guerre évoquées n’appartiennent pas aux policiers.